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Jamil Hassan a joué un rôle central dans la sanglante répression de l’insurrection.
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Le général Jamil Hassan, bourreau en chef de l’opposition syrienne, a raccroché à l’âge de 67 ans, après dix années à la tête du service de renseignement de l’armée de l’air. A ce poste, ce fidèle du régime, placé sous sanctions et mandat d’arrêt internationaux, a déployé un zèle répressif rare. La brutalité notoire de ses hommes fait que de tous les responsables sécuritaires syriens, il est celui qui a probablement le plus contribué à l’écrasement du soulèvement de 2011. « Le logiciel coercitif et sanguinaire du régime, c’est lui », pointe le politologue libanais Joseph Bahout, spécialiste de la Syrie.
L’annonce de son départ a suscité un flot de spéculations, un phénomène récurrent en Syrie, compte tenu de l’opacité du système politico-sécuritaire. Certaines sources présentent ce départ comme une disgrâce et supputent que les jours du général seraient comptés, celui-ci détenant trop de secrets pour être laissé en vie.
La réalité, plus prosaïque, est que ce baron de l’Etat policier syrien souffre d’un cancer que l’on dit en phase terminale et qu’il avait dépassé, depuis plusieurs années déjà, l’âge réglementaire de mise à la retraite. La défaite de l’insurrection, qui ne contrôle plus que le bastion d’Idlib, dans le Nord-Ouest, a probablement convaincu le président Bachar Al-Assad de l’inutilité de prolonger une nouvelle fois le mandat de son homme de main numéro un, comme il l’avait fait ces dernières années. Il a été remplacé par l’un de ses adjoints, Ghassan Ismaïl, lui aussi sous sanctions internationales.
Ardeur à tirer sur les manifestants
C’est en 2009 que Jamil Hassan, de confession alaouite, la minorité dont est issu le clan Assad, a accédé à la direction des redoutés Moukhabarat Jawiya, les renseignements de l’armée de l’air. Des quatre organes de sécurité syriens ce n’est pas le plus important, mais le plus élitiste. Un statut hérité de son célèbre fondateur, Hafez Al-Assad, le père de l’actuel chef de l’Etat, qui dirigeait les forces aériennes syriennes dans les années 1960.
Dans les premiers mois de la révolution, ses agents se sont distingués par leur ardeur à tirer sur les manifestations pacifiques et à pourchasser leurs meneurs. Al-Hassan prône la manière très forte, de façon à étouffer dans l’œuf le mouvement, comme le régime chinois l’a fait avec les étudiants de la place Tiananmen en 1989. Selon une conversation rapportée par l’opposition, il aurait déclaré un jour de 2012 à Bachar Al-Assad : « Laissez-moi tuer un million de protestataires, pour qu’on en finisse avec cette révolution et j’irai à votre place à La Haye [siège de la Cour pénale internationale]. »
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