Jair Bolsonaro entend nommer son fils, Eduardo, ambassadeur aux Etats-Unis

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Il « est un ami des enfants de Trump, parle anglais, espagnol, a une très large expérience dans le monde », a justifié le président d’extrême droite en marge d’un événement officiel à Brasilia.

Par Publié aujourd’hui à 04h03

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Eduardo Bolsonaro, le fils du président brésilien Jair Bolsonaro, à Washington en mars.
Eduardo Bolsonaro, le fils du président brésilien Jair Bolsonaro, à Washington en mars. Joshua Roberts / REUTERS

L’« establishment » crie au népotisme, lui, vante l’accent anglais de son fils, son entregent et ses bonnes relations avec la famille Trump. Jeudi 11 juillet, Jair Bolsonaro, élu à la tête du Brésil sur la promesse d’une présidence exemplaire, a décidé de nommer son fils, Eduardo, député à Brasilia, ambassadeur aux Etats-Unis. « Pour ma part, je me suis décidé maintenant, mais ce n’est pas facile, une décision comme celle-là, étant à sa place et devoir renoncer à son mandat… Bien que ce soit mon fils, c’est à lui de décider », a confié le chef d’Etat.

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Dans la soirée, le quotidien Folha de Sao Paulo s’est chargé de sonder « zéro trois », comme appelle Jair Bolsonaro le troisième fils de son premier lit. « La mission que le président Bolsonaro me confie, je vais certainement la remplir de la meilleure manière. Il n’y a rien d’officiel, rien d’officiel. Le président a parlé, il parle, mais rien n’est officiel », a tempéré le député qui affirme être « disposé » à quitter son mandat de parlementaire pour s’envoler à Washington.

Pour finaliser l’affaire, il ne manquerait qu’une conversation « les yeux dans les yeux », entre Bolsonaro (père) et Ernesto Auraujo, le ministre des relations extérieures. Charge ensuite au Sénat d’approuver la décision et de valider la nomination d’Eduardo Bolsonaro, qui vient de fêter ses 35 ans mercredi 10 juillet, âge minimum requis pour un poste d’ambassadeur.

Surnommé « Ivanka »

Au sein du ministère des affaires étrangères, la nouvelle a été prise tantôt sur le ton de la farce, tantôt sur le ton de la frayeur tandis qu’à New York, siège de l’Organisation des nations unies (ONU), les diplomates s’effrayaient de voir débarquer un « pion », un maton chargé de rédiger des mémos détaillés pour son père sur ses propres troupes. « L’ambiance est un mélange de panique et de résignation », observe une source proche de l’Itamaraty, le ministère des affaires étrangères. Le président, de fait, n’a pas fait mystère du rôle qu’il entend dédier au benjamin de son premier mariage.

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« Il est ami avec les enfants de Trump, il parle anglais et espagnol, il a une très grande expérience du monde. Il pourrait être une personne adéquate et me rendrait compte parfaitement », a expliqué l’ancien capitaine d’infanterie.

« On croit vivre au XIXe siècle », soupire Oliver Stuenkel, professeur de relations internationales à la fondation Getulio Vargas de Sao Paulo. « Mais, dans le fond, cette idée n’est pas si surprenante, c’est un signe des temps », estime-t-il. A l’en croire, Jair Bolsonaro se laisse porter par l’exemple américain. Donald Trump a bien pensé à désigner Ivanka à la Banque mondiale et tente de faire de sa fille un personnage central de son gouvernement. Le surnom d’Eduardo Bolsonaro au Brésil n’est-il pas « Ivanka » ?

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