Holberton School forme des codeurs sans bac, ni professeur – JeuneAfrique.com

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Pour son cinquième établissement, Holberton School a choisi de s’implanter en Tunisie. Sa particularité : dispenser des cours à l’aide d’un seul logiciel à des étudiants qui n’ont pas besoin du baccalauréat ni de prérequis.

Une nouvelle formation pour les ingénieurs informaticiens et codeurs s’ouvre en Tunisie avec l’arrivée en septembre de la Holberton School (du nom de Betty Holberton, pionnière de l’informatique qui a participé à la programmation du premier ordinateur électronique) dans la capitale tunisienne. Fondé par deux Français en 2016, l’établissement américain se démarque par une pédagogie sans prérequis, ni professeur, reposant sur un logiciel d’apprentissage évolutif.

Un logiciel en guise de professeur

« Aujourd’hui, tout le savoir est disponible, il n’y a plus besoin de passer par un intermédiaire humain pour apprendre. Grâce à notre plateforme balisée par un système de points tests, les étudiants savent exactement où ils en sont dans la réalisation de leur projet. De plus, ce système assure une égalité de traitement que l’on soit aux USA, en Colombie [l’école possède deux établissements dans chacun de ces pays, Ndlr] ou bientôt en Tunisie », explique Sylvain Kalache, cofondateur de la Holberton School, de passage à Tunis pour peaufiner l’accueil de la première cohorte de 50 étudiants. Le jeune dirigeant estime que sur les quatre écoles déjà existantes, le logiciel d’apprentissage réalise le travail de l’équivalent de 600 professeurs. Le travail en équipe et le développement des compétences en savoir-être (soft skills) sont les deux autres axes pédagogiques de l’école.

« Leur méthode qui consiste non pas à apprendre mais à « apprendre à apprendre », c’est exactement ce que je recherchais », raconte Neila Benzina, responsable de la Holberton School Tunisie qui sera installée au Lac1, quartier plébiscité par l’écosystème des jeunes pousses. C’est en tant que dirigeante d’AfricaTek Academy, qui offre des formations dans l’I.T., qu’elle a approché le duo français. Pour celle qui est aussi la fondatrice de Wimbee, cabinet de conseils spécialisé en data, il fallait trouver une solution « agile et innovante » pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre. « Chaque année, depuis trois ans, le besoin en informaticien augmente de 75 % en Tunisie », précise-t-elle.

C’est « win-win » : l’étudiant comme l’école ont intérêt à ce que le cursus débouche sur un bon travail avec un bon salaire »

Rembourser les frais de scolarité en trois ans

Pour entrer dans l’école, aucun besoin de diplôme ou de connaissances préalable en informatique. Le test se base surtout sur « le bon sens et la motivation » résume Sylvain Kalache. Autre spécificité, le modèle économique : l’étudiant n’a pas à payer de frais d’admission durant les deux ans de sa scolarité, par contre il s’engage à reverser 17 % de son salaire pendant trois ans et demi après son diplôme. « C’est « win-win » : l’étudiant comme l’école ont intérêt à ce que le cursus débouche sur un bon travail avec un bon salaire », détaille Neila Benzina. Outre la plateforme interactive, la formation mise sur le mentorat assuré par des dirigeants et managers des plus grandes sociétés de la place. Vermeg, concepteur de logiciel, s’est, par exemple, engagé à faire venir des cadres pour parler de leurs expériences mais aussi à embaucher un minimum d’étudiants. Des vidéoconférences seront également prévues avec des pointures de la Silicon Valley où est basé la Holberton School.

« C’est Neila qui nous a approché, mais l’Afrique nous intéresse car les opportunités sont immenses. La qualité de l’éducation n’est pas au niveau du potentiel des jeunes africains. Quant à la Tunisie, c’est une excellente première base car c’est un leader continental dans la révolution digitale. On y trouve des sociétés locales qui rayonnent à l’étranger comme Vermeg ou Cloud Temple Tunisia, mais aussi de grandes sociétés internationales comme GFI ou Huawei », se réjouit Sylvain Kalache.

Également partie prenante dans le projet « Station T » – déclinaison tunisienne de la Station F de Paris et de l’école 42 qui devrait voir le jour d’ici huit mois -, Neila Benzina assure que les deux formations sont complémentaires et que la Tunisie a, de toute façon, besoin de ces offres multiples de formation pour répondre à la demande alors que les meilleurs informaticiens nationaux s’exilent.



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JeuneAfrique

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