L’ambassadeur britannique à Washington sacrifié sur l’autel du Brexit

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Boris Johnson n’est pas encore premier ministre, mais il a déjà provoqué la démission de Kim Darroch pour complaire à Donald Trump, dont il attend un accord de libre-échange destiné à compenser la sortie de l’Union européenne.

Par Publié aujourd’hui à 06h05, mis à jour à 06h30

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Kim Darroch, à l’ambassade du Royaume-Uni à Washington, le 18 janvier 2017.
Kim Darroch, à l’ambassade du Royaume-Uni à Washington, le 18 janvier 2017. PAUL MORIGI / AFP

Boris Johnson n’est pas encore premier ministre, mais il a déjà provoqué la démission de l’ambassadeur britannique à Washington pour complaire à Donald Trump dont il attend un accord de libre-échange destiné à compenser la sortie de l’Union européenne (UE).

En annonçant qu’il quittait ses fonctions, mercredi 10 juillet, quelques heures après avoir été lâché par M. Johnson, Kim Darroch, 65 ans, diplomate proeuropéen respecté n’a fait que tirer les conséquences de l’impossibilité de poursuivre sa mission.

Trois jours plus tôt, le Mail on Sunday avait publié des extraits de télégrammes diplomatiques confidentiels adressés à Londres par M. Darroch depuis 2017, dans lesquels il qualifie le gouvernement Trump d’« inepte » et de « dysfonctionnel ». En réaction, le président américain avait décidé que les Etats-Unis « ne traiteraient plus » avec l’ambassadeur britannique qu’il a qualifié de « dingue » et d’« idiot prétentieux ».

Selon ses proches, le diplomate a pris sa décision après avoir regardé, mardi soir, le débat télévisé au cours duquel Boris Johnson a refusé à six reprises de répondre à la question de savoir s’il le congédierait s’il devient premier ministre. « Je ne vais pas être assez présomptueux » pour donner la date du départ de l’ambassadeur, avait-il seulement affirmé.

Tout porte à croire que Kim Darroch, lâché par M. Johnson, a été sacrifié sur l’autel du Brexit. Boris Johnson a « poussé sous le bus » l’ambassadeur à Washington « pour servir ses intérêts personnels », a déclaré, mercredi, Alan Duncan, secrétaire d’Etat aux affaires étrangères.

« Acte de sabotage politique »

Mais le projet de remplacer M. Darroch par un homme d’affaires ou un responsable politique partisan du Brexit apte à séduire M. Trump, sans doute porté par l’auteur des fuites, pourrait être compromis par Theresa May. On prête à la première ministre l’intention de couper l’herbe sous le pied de M. Johnson en nommant elle-même très rapidement le successeur du diplomate, alors qu’elle doit quitter le pouvoir dans quelques jours.

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