Affichage de bonnes volontés pour la paix en Afghanistan, sur fond d’attaques

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Les talibans sont prêts à des négociations contre un calendrier de retrait américain précis.

Par Publié aujourd’hui à 11h35

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Des services de sécurité afghans contrôlent des voitures à Ghazni, dans le centre du pays, en octobre 2018.
Des services de sécurité afghans contrôlent des voitures à Ghazni, dans le centre du pays, en octobre 2018. ZAKERIA HASHIMI / AFP

Etait-il vain de rassembler, dans un hall de réception à Doha, cet aréopage peu ou prou représentatif des forces politiques et de la société civile afghane, dimanche 7 et lundi 8 juillet ? Cette rencontre était la première encouragée par Washington entre des membres des talibans et de l’Etat afghan, après dix-huit ans de guerre. Ces derniers, des hommes et des femmes en poste et d’anciens responsables, influents mais pas de premier rang, se trouvaient conviés à titre personnel, et surtout pas en représentants d’un gouvernement que les insurgés talibans refusent de reconnaître.

Après l’annulation d’une première rencontre prévue en avril, les pourparlers n’ont débouché sur aucun accord contraignant. Dans une simple feuille de route, les délégués ont affirmé mardi leur volonté de mettre fin à la guerre, en insistant sur la nécessité de prévenir dès maintenant toute mort civile, et de respecter les droits des femmes « dans le cadre des valeurs islamiques ».

Cela a déjà été dit et l’essentiel est ailleurs. La rencontre avait lieu à la faveur d’une « pause » dans la septième session de pourparlers directs et exclusifs entre les talibans et Washington, engagés en septembre 2018, qui apparaissent désormais dans l’impasse. Les talibans exigent le retrait de l’ensemble des forces étrangères présentes dans le pays, soit 22 000 soldats, dont 14 000 Américains. Les rebelles se disent prêts à des négociations interafghanes sérieuses une fois annoncé un calendrier de retrait américain précis.

Lire aussi Le processus de paix américain en Afghanistan dans l’impasse

L’envoyé de Washington, le représentant spécial pour la réconciliation afghane Zalmay Khalilzad, est lié de son côté par la volonté de Donald Trump de retirer des troupes avant l’élection présidentielle américaine de novembre 2020. Washington espérait un accord dès le 1er septembre, quelques semaines avant la présidentielle afghane, dont il n’est toujours pas acquis qu’elle ait lieu. L’administration américaine exige que les insurgés rompent avec Al-Qaida et ne donnent pas asile à des djihadistes capables de frapper les Etats-Unis. Les talibans le savent : l’envoyé américain dispose de bien peu de marge de manœuvre.

« Les talibans sont pris d’une sorte de vertige : ils se sentent vainqueurs. Ils estiment que les Etats-Unis s’en vont et qu’ils gagnent. C’est dangereux », craint un membre de la délégation de Kaboul, présent lundi à Doha. Pourtant lui aussi s’est laissé gagner par l’émotion, palpable dans ces rencontres, qui donnaient un avant-goût, bien consensuel, du jour d’après le départ des Américains.

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