La Turquie s’apprête à recevoir les missiles S-400 russes controversés

0
129

[ad_1]

Le système antiaérien, symbole d’un tournant diplomatique, a été chargé dans des avions-cargos malgré les mises en garde américaines.

Par Publié aujourd’hui à 10h59, mis à jour à 11h47

Temps de Lecture 5 min.

Article réservé aux abonnés

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 8 juillet à Istanbul.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 8 juillet à Istanbul. AP

Chargées dans des avions-cargos depuis une base militaire en Russie, les premières batteries de missiles russes antiaériens ­S-400 sont sur le point d’arriver en Turquie, tout comme l’équipe de techniciens affectée à leur installation, a révélé la chaîne de télévision pro-gouvernementale Habertürk, lundi 8 juillet. Une livraison qui risque de déclencher une crise diplomatique d’ampleur entre Ankara et Washington.

Confirmant « les préparations au voyage » des S-400, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a toutefois refusé de préciser la date exacte de leur arrivée, bien qu’elle soit connue de lui depuis la conversation téléphonique qu’il a eue, samedi, avec son homologue russe, Vladimir Poutine. « Les ­S-400 arriveront par avion. (…) Ne me demandez pas la date ! Puisse cette acquisition être bénéfique à notre pays, à notre région et au monde », a-t-il déclaré à la presse, lundi, avant son départ pour une visite en Bosnie.

Pilier oriental de l’Alliance atlantique depuis 1952, la Turquie a jeté un froid chez ses alliés en signant, en septembre 2017, un contrat de 2,5 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) avec la Russie pour la fourniture de missiles russes antiaériens S-400, incompatibles avec le système de défense de l’OTAN. Le Pentagone craint notamment que les S-400, dotés d’un puissant radar, ne parviennent à déchiffrer les secrets technologiques de ses avions militaires dernier cri.

Programme d’exclusion

Ces derniers mois, Washington a multiplié les mises en garde, menaçant d’évincer la Turquie du programme de construction des F-35, les chasseurs furtifs américains de dernière génération conçus par Lockheed Martin que des entreprises turques du secteur militaro-industriel contribuent à fabriquer. Le programme d’exclusion a déjà commencé, avec le gel de l’entraînement des pilotes turcs sur les bases américaines, et l’embargo a été décrété sur les pièces nécessaires à la fabrication du chasseur, dont les entreprises turques ont d’ores et déjà été privées.

Le Pentagone a donné au gouvernement turc jusqu’au 31 juillet pour renoncer à son acquisition, sous peine de sanctions. Le coup risque d’être fatal à l’économie turque, déjà mal en point. Une chute de 30 % de la livre turque par rapport au dollar, en 2018, a plongé le pays dans une récession dont il peine à se remettre.

Etre sanctionné par son allié au sein de l’OTAN est une issue que M. Erdogan se refuse à envisager, surtout depuis sa dernière rencontre avec le président américain, Donald Trump, en marge du G20, à Osaka. Le contentieux sera surmonté « sans problème », les Etats Unis « examinent différentes solutions », a fait savoir le président turc à son retour du Japon.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: