Enquête sur la tentative présumée d’enlèvement de l’épouse de l’ex-patron d’Interpol

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La justice française s’intéresse au projet prêté aux Chinois d’enlever la femme de l’ex-patron d’Interpol, actuellement jugé en Chine.

Par et Publié aujourd’hui à 11h27

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Meng Hongwei, le 4 juillet 2017, quand il était président d’Interpol. Il a démissioné le 7 octobre 2018 après avoir mystérieusement disparu pendant dix jours.
Meng Hongwei, le 4 juillet 2017, quand il était président d’Interpol. Il a démissioné le 7 octobre 2018 après avoir mystérieusement disparu pendant dix jours. ROSLAN RAHMAN / AFP

Après la disparition, fin septembre 2018, puis l’arrestation à Pékin pour corruption de l’ancien patron chinois d’Interpol Meng Hongwei, une information judiciaire a été ouverte au printemps, selon nos informations, et confiée à un juge d’instruction de Lyon, au sujet de la tentative présumée d’enlèvement de son épouse.

Lire aussi La Chine accuse de corruption le président d’Interpol disparu depuis dix jours

Celle-ci fait suite à la plainte avec constitution de partie civile déposée le 26 février par Emmanuel Marsigny, l’avocat de l’épouse de M. Meng. Ce rebondissement survient après le classement sans suite par le parquet de Lyon, en octobre, d’une enquête préliminaire pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un enlèvement ».

Dans ses écrits, le conseil de Mme Meng s’étonne que les investigations menées par la police judiciaire de Lyon, qui ont permis d’établir la participation des autorités chinoises, aient abouti à un classement sans suite. Il souligne notamment le fait qu’un étrange ballet autour de sa cliente dans les jours qui ont suivi la disparition de son mari pourrait constituer l’infraction d’enlèvement.

Mystérieux homme d’affaires chinois

Le 8 octobre, un homme asiatique au volant d’une BMW frappée de plaque diplomatique s’est rendu devant la résidence des époux Meng à Lyon. Une visite captée par les caméras de surveillance de la villa.

Les services secrets chinois ont-ils tenté d’enlever à son tour Mme Meng pour la « mettre au secret », comme avant elle son époux ? La question se pose aujourd’hui très sérieusement tant ni Interpol ni la France n’ont semblé vouloir intervenir dans cette affaire considérée comme sino-chinoise.

Ce ne sont pas les seuls contacts étranges que Mme Meng a eus à cette période. Comme l’a révélé Libération, dès le 5 octobre, alors que Mme Meng avait prudemment décidé la veille d’aller loger à l’Hôtel Marriott, un couple asiatique, dont l’identité reste inconnue à ce jour, s’est rendu dans le hall de l’hôtel puis a tenté anonymement de connaître le numéro de chambre de Mme Meng, en vain.

Le jour précédent, alors qu’elle venait d’acquérir un nouveau numéro de téléphone connu seulement de quelques personnes, elle avait reçu un appel d’une personne s’exprimant en chinois qui l’avait menacée, en expliquant que « deux équipes étaient là pour elle ».

Emoticône représentant un couteau

Selon les constats de la police judiciaire, dont Le Monde a eu connaissance, l’appel provenait d’un téléphone acquis chez Lycamobile avec une carte prépayée sous une identité farfelue et renvoyant vers un numéro de passeport inconnu des autorités françaises. Le numéro sur lequel cette personne a pu joindre l’épouse du président d’Interpol ne pouvait être connu que de quatre membres de l’équipe de son mari, car elle avait acquis ce nouveau téléphone le 26 septembre, au lendemain de la réception d’un dernier message de son mari alors en déplacement en Chine disant « attends mon ­appel », puis de l’envoi d’une émoticône représentant un couteau. Elle ne l’avait utilisé qu’après la suspension soudaine, quelques jours plus tard, de son forfait précédent, payé par la Chine.

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