Menacée d’expulsion: une Croate veuve d’un Mauricien pourra rester encore un an

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Snjezana Soormally aux côtés de ses beaux-parents, Mahmood et Nujmoon Ness Soormally et de son défunt époux, Mohammad Salim.

Snjezana Soormally aux côtés de ses beaux-parents, Mahmood et Nujmoon Ness Soormally et de son défunt époux, Mohammad Salim.

Sommée de quitter Maurice d’ici le 1er septembre en raison du décès de son mari, Snjezana Soormally a été autorisée hier, jeudi 4 juillet, à rester encore douze mois. Chaque année, environ 60 à 70 étrangers dont le conjoint mauricien décède et qui n’ont pas la nationalité doivent quitter le territoire.

«Pourquoi seulement un an ? Je cherche à y rester pour toujours», a affirmé Snjezana Soormally, à l’express. Tout en ajoutant qu’elle est contente que le bureau du Premier ministre (PMO) ait été à l’écoute. Sommée de quitter Maurice d’ici le 1er septembre, soit six mois après le décès de son époux, cette Croate a appris qu’elle pourra rester encore douze mois. Elle a reçu un appel téléphonique en ce sens du Passport & Immigration Office (PIO), hier.

Pour sa part, son avocat, également directeur de l’ONG Dis-Moi (Maurice) qui milite en faveur des droits humains, Me Erickson Mooneapillay, se dit satisfait que le bon sens ait primé. «En temps  et lieu, nous ferons une demande afin que ce permis soit renouvelé.»

Dans la foulée, il se dit en faveur d’une amnistie pour les femmes en situation de vulnérabilité suite à leur mariage à des Mauriciens. Ce, en attendant que la loi, soit l’Immigration Act de 1973, soit amendée. «Comme c’est le cas de ma cliente, des fois, des étrangers vendent tous leurs biens pour s’installer à Maurice. Ils investissent chez nous. Soyons raisonnables. C’est tellement injuste de leur dire de faire leurs valises dans les six mois suivant le décès de leur conjoint.»

Entre 60 à 70 décès de Mauriciens par an entraînant l’expulsion de leur conjoint étranger

Pour sa part, le patron du Passport & Immigration Office (PIO), l’assistant surintendant de police (ASP) Manoj Luchan, souligne que son bureau traite, en moyenne, deux ou trois cas similaires à celui de la Croate hebdomadairement. 

«Et annuellement, il y a entre 60 à 70 décès de Mauriciens, entraînant l’expulsion de leur conjoint étranger. Certains quittent le pays alors que d’autres se tournent vers nous pour pouvoir continuer à vivre sur le sol mauricien.» Ce, dans l’éventualité qu’ils aient des raisons valables telles qu’être le propriétaire des biens, avoir des parents malades ou des enfants. La demande faite auprès du PIO est alors dirigée vers le PMO qui considère au cas par cas. À noter que la nationalité n’est pas automatique après le mariage et qu’il y a un délai d’au moins quatre ans de résidence conjugale à Maurice à respecter.

Dans le cas de Snjezana Soormally, elle a vendu tous ses biens en Croatie pour s’installer à Maurice après son mariage civil avec Salim Soormally, le 27 septembre 2017. Suite au décès de ce dernier le 1er mars, la quinquagénaire vit avec ses beaux-parents à Plaine-Verte.


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Lexpress

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