En Bavière, les électeurs volent au secours des abeilles

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Une pétition réclamant des mesures drastiques en faveur de la protection de la faune et de la flore a rencontré un succès inédit dans le Land. Un avertissement lancé à des dirigeants politiques fort peu sensibilisés aux enjeux environnementaux.

Par Thomas Wieder Publié aujourd’hui à 05h38, mis à jour à 05h38

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Manifestation pour réclamer des mesures drastiques en faveur de la protection de la faune et de la flore, à Munich, le 5 février.
Manifestation pour réclamer des mesures drastiques en faveur de la protection de la faune et de la flore, à Munich, le 5 février. SACHELLE BABAR/ ZUMA PRESS / MAXPPP.

LETTRE DE BERLIN

Ces derniers jours, les observateurs avaient senti qu’il se passait quelque chose : une affluence inhabituelle dans les bureaux de vote, une fébrilité singulière sur les réseaux sociaux… Personne, cependant, ne s’attendait à un tel résultat : 1 745 383 électeurs, soit 18,4 % des inscrits, ont signé la « pétition populaire » (Volksbegehren) sur la défense de la biodiversité et la protection des abeilles, ont annoncé, jeudi 14 février, les autorités du Land de Bavière.

Un tel niveau de participation est inédit. Depuis la seconde guerre mondiale, vingt consultations de ce type ont été organisées en Bavière. Jusqu’à présent, aucune n’avait mobilisé autant d’électeurs que celle de 1967 en faveur de « l’enseignement chrétien ». A l’époque, 17,2 % des inscrits avaient voté.

« C’est un jour historique pour les défenseurs de l’environnement en Bavière », s’est réjoui Ludwig Hartmann, le chef de file des Verts au Parlement régional, avant même l’annonce des résultats. Selon la Constitution bavaroise, une « pétition populaire » est recevable si elle est soutenue par plus de 10 % des électeurs. Dans ce cas, le Parlement doit s’en saisir et la transformer en proposition de loi. Soit celle-ci est adoptée, soit elle ne l’est pas, auquel cas le texte fait l’objet d’un référendum.

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C’est à l’automne 2018 que la pétition approuvée jeudi a été lancée. A l’origine de celle-ci, le Parti écologiste-démocrate (ÖDP), une petite formation qui n’a recueilli que 1,6 % des voix aux élections bavaroises du 14 octobre, loin des 5 % nécessaires pour siéger au Parlement régional. Comment peser sans élu ?

Un texte combattu par les associations d’agriculteurs

C’est là que l’ÖDP a eu l’idée de cette pétition. Un texte centré sur la défense de la biodiversité, réclamant des mesures drastiques en faveur de la protection de la faune et de la flore, avec comme objectif que 20 % des terres arables de la région respectent les normes de l’agriculture biologique en 2025, avant d’atteindre 30 % en 2030.

Les auteurs de la pétition réclament également une réduction drastique de l’utilisation des pesticides et l’introduction de cours de sensibilisation aux problématiques environnementales dans les établissements scolaires.

Combattue dès l’origine par les associations d’agriculteurs bavarois, l’initiative a rapidement été soutenue par les Verts qui, fort de leur succès aux régionales (17,6 %), où ils sont arrivés à la deuxième place derrière les conservateurs (CSU), ont compris l’intérêt qu’ils avaient à s’associer à une démarche les maintenant en contact avec les électeurs.

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