David Sassoli, un anti-Salvini élu à la tête du Parlement européen

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Le ministre italien de l’intérieur s’agace de l’élection de son compatriote social-démocrate.

Par et Publié aujourd’hui à 11h50, mis à jour à 12h41

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L’Italien David Sassoli, lors des résultats du vote qui l’a désigné nouveau président du Parlement européen, à Strasbourg, le 3 juillet.
L’Italien David Sassoli, lors des résultats du vote qui l’a désigné nouveau président du Parlement européen, à Strasbourg, le 3 juillet. VINCENT KESSLER / REUTERS

Les eurodéputés ont envoyé un double signal aux forces eurosceptiques, mercredi 3 juillet. Ils ont d’abord élu à la présidence de l’hémicycle le social-démocrate italien David Sassoli, opposant dans son pays à la coalition entre la Ligue (extrême droite) et le Mouvement 5 étoiles. Le même jour, les candidats présentés par l’extrême droite aux postes de vice-président de l’institution ont été battus par les partis pro-européens.

Elu à la présidence au deuxième tour de scrutin, avec 345 voix, David Sassoli a commencé son discours de remerciements par un éloge de son prédécesseur et compatriote, Antonio Tajani (Forza Italia, droite), avec qui il présente plusieurs points communs. D’abord, tout comme lui, David Sassoli est journaliste de profession. Il a été l’un des visages les plus connus de l’audiovisuel public italien, pour lequel il a travaillé plus de vingt ans, présentant, au milieu des années 2000, le prestigieux journal télévisé de 20 heures de RAI 1.

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Ensuite, son parcours journalistique est lié à un engagement politique qui remonte à la prime jeunesse. Né à Florence en 1956 dans une famille liée à la démocratie chrétienne de Giorgio La Pira – qui fut maire de Florence –, religieuse mais très ouverte aux discussions avec les laïques et la gauche, il a grandi à Rome sans renier cette parenté intellectuelle. David Sassoli est entré en politique sous le parrainage du maire de Rome du début des années 2000, Walter Veltroni, et a participé à la fondation du Parti démocrate (PD) en 2007. Deux ans plus tard, il est élu au Parlement européen, où il s’attirera une réputation d’élu travailleur et consensuel. Il a été nommé pour un demi-mandat, à savoir deux ans et demi – l’autre moitié étant réservée, en principe, aux chrétiens-démocrates du PPE.

Réforme des accords de Dublin

Dans son premier discours en tant que président du Parlement européen, il a affirmé, mercredi, sa volonté de parvenir à une réforme des accords de Dublin sur les demandeurs d’asile et assuré que, « sous [sa] présidence, le Parlement sera toujours ouvert aux ONG ». Des propos qui n’ont pas été du goût de l’homme fort du gouvernement italien, Matteo Salvini (Ligue), qui semble peu apprécier le fait que le seul visage de son pays au sommet des institutions européennes soit l’un de ses adversaires politiques. Dans une vidéo diffusée en direct sur Facebook, Matteo Salvini a ironisé, mercredi 3 juillet, sur une élection, qui, selon lui, ne respecte ni le vote des Italiens ni celui des Européens. « Là-bas, ils continuent à se répartir les postes », a-t-il ensuite accusé.

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