Dubaï, ses malls monumentaux, ses gratte-ciel vertigineux et ses princesses malheureuses

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Haya Bint Al- Hussein, l’épouse de l’émir de Dubaï, qui a récemment fui au Royaume Uni, est la troisième membre de la dynastie régnante à se rebeller contre l’ordre familial.

Par Publié aujourd’hui à 04h07

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La princesse Haya Bint Al-Hussein à l’hippodrome de Meydan à Dubaï, en mars 2018.
La princesse Haya Bint Al-Hussein à l’hippodrome de Meydan à Dubaï, en mars 2018. KARIM SAHIB / AFP

LETTRE DE DUBAÏ

Au mois d’octobre 2018, dans une interview au magazine Emirates Women, la princesse Haya Bint Al-Hussein, épouse de l’émir de Dubaï, s’extasiait sur la chance qu’elle avait de partager la vie du grand homme.

De toutes les célébrités qu’elle a croisées dans son existence, affirmait-elle, celle qui l’a le plus impressionnée reste son mari, Mohammed Ben Rachid Al-Maktoum, 69 ans, le PDG de la ville-monde, fameuse pour ses malls monumentaux et ses gratte-ciel vertigineux. « Je suis chaque jour stupéfaite par ce qu’il accomplit », confiait la fille du défunt roi Hussein de Jordanie, alors âgée de 44 ans. Photos des deux altesses royales à l’appui, la publication se pâmait sur ce « couple parfait », « qui à l’évidence est toujours très amoureux ».

On devrait se méfier des évidences. Au mois de juin, lors des courses de chevaux d’Ascot, rendez-vous obligé de la « haute » britannique, la princesse aux cheveux miel et au sourire enjoué n’était pas au bras de son mari. Ces deux passionnés d’équitation se plaisaient jusque-là à apparaître ensemble à cet événement hippique et mondain, lui en complet veston et haut de forme, elle en capeline et toilettes colorées.

Quelques jours plus tard, on apprenait que la première dame de Dubaï – ou du moins la plus visible d’entre elles, puisque cheikh Mohammed a la bagatelle de six épouses – avait claqué la porte du palais familial. D’abord signalée en Allemagne, où elle aurait demandé l’asile politique, Haya Bint Al-Hussein s’est finalement réfugiée à Londres, avec bagages et enfants, ainsi qu’avec la ferme intention de divorcer de son monarque de mari.

Lasse d’une existence dorée mais oisive

Pour une citoyenne des Emirats arabes unis (EAU), la démarche est drôlement osée. Dans cette fédération de sept principautés, dont Dubaï est la plus célèbre, la procédure de séparation, gouvernée par la loi islamique, s’apparente à un parcours d’obstacles pour les femmes. La garde des enfants, ou du moins leur tutelle juridique, est généralement confiée aux hommes. Le régime est encore plus contraignant pour une membre de la famille royale, honneur des mâles et de la dynastie oblige. Rien ne doit ternir le prestige du pater familias et l’aura glamour de son micro-Etat.

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Avant Haya, deux autres princesses de Dubaï se sont rebellées contre ce système, mais avec moins de succès. A l’été 2000, à l’âge de 17 ans, Shamsa Al-Maktoum, l’une des vingt-trois enfants de l’émir Mohammed, qu’il a eue avec une femme algérienne, s’est fait la belle pendant quelques semaines. La famille résidait alors dans sa villégiature de la campagne anglaise, où le premier des Maktoum possède d’immenses haras. Rattrapée dans une rue de Cambridge par des employés de son père, l’adolescente fut ramenée de force à Dubaï, où elle mène depuis une vie de quasi-recluse.

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