En Israël, les brutalités policières en débat après la mort d’un jeune Ethiopien

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Des milliers de jeunes ont bloqué mardi les grands axes routiers et affronté les forces de l’ordre.

Par Publié aujourd’hui à 14h50

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Une jeune Israélienne porte dans ses bras une affiche du portrait de Solomon Tekah – abattu dimanche par un policier en civil – en marge d’une manifestation contre les forces de l’ordre, le 2 juillet à Jérusalem.
Une jeune Israélienne porte dans ses bras une affiche du portrait de Solomon Tekah – abattu dimanche par un policier en civil – en marge d’une manifestation contre les forces de l’ordre, le 2 juillet à Jérusalem. MENAHEM KAHANA / AFP

Israël n’est pas habitué aux images d’émeutes urbaines, aux voitures renversées et incendiées. Le choc est d’autant plus grand après les scènes constatées dans de nombreuses villes du pays, mardi 2 juillet. Des affrontements ont opposé la police à des milliers de jeunes en colère, essentiellement de la communauté éthiopienne, qui dénonçaient le racisme et l’impunité des forces de l’ordre. Une sorte de réplique israélienne du mouvement Black Lives Matter, aux Etats-Unis.

A l’origine de ces protestations : le sort tragique de Solomon Tekah. Ce jeune homme de 18 ans a été abattu dimanche par un policier en civil, qui n’était pas en service, lors d’une altercation dans un quartier de Haïfa. Selon la version diffusée par sa hiérarchie, le fonctionnaire, qui se promenait en famille, aurait cherché à séparer des jeunes avant d’être visé à son tour par des jets de pierre, le conduisant à employer son arme. Une version contestée par la famille et au moins un témoin de la scène, rapporte la presse israélienne. L’enquête interne devra établir si le policier se trouvait en danger.

Celui-ci a été brièvement interpellé, avant d’être assigné à résidence. Une mesure légère qui a envenimé l’atmosphère, déjà lourde de précédents. En janvier, à Bat Yam, près de Tel Aviv, un homme de 24 ans nommé Yehuda Biadga, ancien soldatd’origine éthiopienne présentant des signes d’instabilité psychologique et armé d’un couteau, avait été abattu dans la rue. Ses parents avaient contesté l’emploi de la force létale et l’ampleur du danger qu’il représentait.

Mettre fin à « l’anarchie »

Après avoir toléré les rassemblements et les barrages depuis dimanche, la police a fini par changer de méthode. Le ministre de la sécurité publique, Gilad Erdan, a promis de mettre fin à « l’anarchie ». Peu avant minuit mardi, les policiers anti-émeutes ont dégagé les axes et les carrefours bloqués, notamment sur Ayalon, le périphérique de Tel Aviv.

Au total, 136 manifestants ont été arrêtés et plusieurs dizaines de personnes blessées. La police, elle, dit compter 111 blessés dans ses rangs. « Ces derniers jours, nous avons assisté à des actes violents commis par les manifestants : attaques contre les officiers de police, vandalisme, pneus brûlés, bombes incendiaires, lancers de pierres et dégâts causés contre des véhicules, la police et des civils », a résumé mercredi matin le porte-parole des forces de l’ordre, Micky Rosenfeld.

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Le président Réouven Rivlin a appelé à la « responsabilité » et à la « modération », ainsi qu’à l’unité nationale, son thème de prédilection. « Nous n’accepterons pas une situation dans laquelle des parents ont peur de laisser leurs enfants sortir de la maison, pour ne pas qu’ils soient visés en raison de la couleur de leur peau ou de leur origine ethnique, a affirmé le chef de l’Etat dans un communiqué. Ceci n’est pas une guerre civile. Il s’agit d’une lutte partagée entre frères et sœurs, pour une maison commune et un futur commun. »

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