A Hongkong, la méthode radicale des activistes divise

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Après le saccage du Parlement, le 1er juillet, les habitants de la région administrative spéciale craignent des arrestations.

Par et Publié aujourd’hui à 10h56, mis à jour à 11h19

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Devant le siège du gouvernement de Hongkong, le 2 juillet.
Devant le siège du gouvernement de Hongkong, le 2 juillet. ANTHONY WALLACE / AFP

Au lendemain, il assume, mais n’en a pas moins peur. Cet étudiant de 24 ans compte parmi les activistes qui, dès le matin du lundi 1er juillet, anniversaire de la rétrocession de Hongkong à la Chine, ont hissé un drapeau noir sur le port Victoria et s’en sont pris, dans l’après-midi, au Parlement. Jusqu’à casser les parois de verre du bâtiment, lever la grille, pénétrer dans l’hémicycle et couvrir les murs de graffitis.

Militant dénonçant la mainmise croissante de Pékin sur la cité, à laquelle un demi-siècle d’autonomie et de garantie des libertés avait été promis lors de son retour dans le giron chinois, en 1997, il explique que la prise du Conseil législatif (LegCo) n’avait pas été planifiée, mais il la trouve « justifiée », parce que le pouvoir est resté sourd aux autres méthodes. Il se réfère notamment au « mouvement des parapluies », trois mois d’occupation d’artères majeures de la ville, en 2014, pour s’opposer à l’instauration de cours d’éducation patriotique et exiger la désignation du chef de l’exécutif de Hongkong au suffrage universel. Les manifestants, dont il faisait également partie, s’étaient illustrés par leur civisme. « En termes d’image, 2014 fut une mobilisation modèle, mais nous n’avons rien finalement obtenu », dit-il, via la messagerie Telegram.

« Ce n’est plus tant une question de légalité que de légitimité »

Dans cette ville attachée au respect des règles, le jeune homme sait s’être placé dans l’illégalité : « Il faut regarder quelle est l’intention, car les jeunes de Hongkong ne sont pas des casseurs, donc pourquoi en arrivons-nous à ces méthodes ? », interroge-t-il. Il avait déjà été maintenu en garde à vue deux jours lors de heurts avec la police en 2014 et craint désormais une réelle arrestation et les condamnations à des peines de prison qui ne manqueront pas de tomber. D’autant que Pékin presse désormais les autorités locales de « restaurer l’ordre social ». Certains, dit-il, se demandent s’il faudra prendre le chemin de l’exil pour échapper à de lourdes peines.

La population divisée

L’autre interrogation est le jugement de la ville, pas de ses magistrats cette fois, mais de sa population. Selon le principal quotidien anglophone hongkongais, le South China Morning Post, c’est un groupe d’environ deux cents manifestants qui a voté lundi, en fin de matinée, pour « monter d’un cran et passer à [l’action] radicale ».

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