Rue de la Démocratie, dans la banlieue d’Athènes, les électeurs ne croient plus à Syriza

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Dans le quartier d’Aigaleo, bastion de Syriza en 2015, le parti de gauche radicale est en perte de vitesse avant les élections législatives du 7 juillet.

Par Publié aujourd’hui à 11h44

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Des affiches électorales de Nouvelle Démocratie et de Syriza dans le métro, à Athènes, le 1er juillet.
Des affiches électorales de Nouvelle Démocratie et de Syriza dans le métro, à Athènes, le 1er juillet. ARIS MESSINIS / AFP

A Aigaleo, dans la banlieue ouest d’Athènes, les troupes de Syriza essaient de se mobiliser à l’approche des législatives du 7 juillet. Aux dernières élections locales et européennes, le 26 mai, le parti du premier ministre a essuyé un cuisant revers, devancé de 9,5 points par Nouvelle Démocratie (conservateurs). Dans ce fief de la gauche radicale, la mairie est passée de justesse à droite. En mai 2014, quand Syriza devenait le premier parti de Grèce aux élections européennes, Dimitris Birbas remportait la cité populaire face au maire sortant du Parti socialiste (Pasok), avec 60,5 % des voix. Le 2 juin, Dimitris Birbas a perdu la mairie avec une différence de 0,13 % des voix face au candidat conservateur.

« Je ne m’y attendais pas… La population voulait punir le gouvernement pour les politiques d’austérité qui ont été mises en place. C’est un sentiment de révolte contre dix ans de crise qui s’est exprimé au niveau local », confie-t-il. A la tête de la ville d’Aigaleo, 70 000 habitants, l’universitaire a mis en place une politique sociale en permettant à 750 familles d’avoir accès à une épicerie et une pharmacie sociales, en rétablissant l’électricité qui avait été coupée aux plus endettés, en baissant de 5 % les impôts locaux de ses administrés les plus démunis.

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Le budget de la mairie a baissé de 6 millions d’euros, notamment en rationalisant l’administration publique : ainsi la ville est passée de 18 à 13 services d’entretien tout en nettoyant la voirie six jours sur sept au lieu de cinq auparavant. Mais le maire ne s’est pas fait que des amis en s’attaquant aux constructions illégales ou en obligeant les commerçants à payer une taxe à la mairie pour occuper l’espace public.

« Une partie de la population pense encore que le maire va trouver un poste à ses enfants à la mairie si elle vote pour lui. Malheureusement, les mentalités clientélistes n’ont pas tout à fait disparu », constate Dimitris Birbas.

« Tsipras a trahi son électorat »

« Je n’ai rien à reprocher à ce maire : il a rendu la ville plus propre, il a redynamisé le centre-ville et aidé les plus pauvres, reconnaît Aristides Paraskevopoulos, éboueur dans une mairie voisine. Mais je n’ai pas voulu voter pour Syriza aux élections locales et je ne voterai pas pour eux aux législatives, car Alexis Tsipras a trahi son électorat et fait tout l’inverse de ce qu’il avait promis. »

Si les cafés et les restaurants ont rouvert dans le centre-ville, le chômage continue de toucher près de 20 % des habitants. « Il nous faut un gouvernement qui attire les investisseurs étrangers, qui soutienne l’entrepreunariat, pas seulement le secteur public ! Mis à part dans le secteur touristique, il n’y a pas pour l’instant de grandes entreprises qui s’installent et qui créent des emplois durables », déplore M. Paraskevopoulos.

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