A Hongkong, l’opposition désigne Carrie Lam coupable de la crise

0
196

[ad_1]

La chef de l’exécutif hongkongais aurait sciemment laissé la situation se dégrader.

Par Publié aujourd’hui à 11h03, mis à jour à 11h09

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

La chef de l’exécutif, Carrie Lam, le 1er juillet à Hongkong.
La chef de l’exécutif, Carrie Lam, le 1er juillet à Hongkong. ANTHONY WALLACE / AFP

C’est avec un sourire pincé que Carrie Lam a levé sa flûte de champagne vers l’assemblée de « happy few » de Hongkong, lors de la cérémonie de lever de drapeau, au petit matin du 1er  juillet, pour marquer le 22e anniversaire de la rétrocession. La salle a répondu avec des applaudissements discrets, la fanfare ne suffisant pas à cacher l’humeur sombre du moment.

Les stations de métro les plus proches avaient été fermées à la demande de la police, laquelle était déployée en masse dans tout le quartier pour empêcher la perturbation de la cérémonie par des groupes d’opposants, lassés de l’inefficacité des méthodes douces de désobéissance civile. Même la police maritime était déployée dans le port Victoria. Et l’événement qui a toujours lieu en extérieur, qu’il pleuve ou vente, a cette fois-ci eu lieu à l’abri, en raison d’un « risque d’intempéries » dont personne n’a été dupe.

Lire notre reportage : Scènes de chaos inédites à Hongkong

C’est donc sur grand écran que les invités ont regardé la garde hisser les couleurs. Dans l’immense salle à moitié vide (un certain nombre de personnalités ayant, semble-t-il, boudé l’événement), les principales taches de couleur semblaient venir des uniformes, bleus, blancs, verts et beiges des nombreux gradés de l’Armée populaire de libération.

Cela faisait presque deux semaines que la chef de l’exécutif n’était plus apparue en public. Pendant son bref discours, six minutes, Carrie Lam a eu l’air de faire amende honorable, ayant « appris la leçon » de cette crise, la plus grave depuis la rétrocession, qu’elle s’est toutefois tenue à qualifier d’« incident » : « Je vais faire en sorte que le travail du gouvernement réponde de plus près aux aspirations, sentiments et opinions de la communauté. » Carrie Lam ne savait pas encore que, vingt heures plus tard, mardi 2 juillet à 4 heures du matin, elle devrait reprendre la parole, cette fois depuis le quartier général de la police, après le saccage du Conseil législatif (LegCo, Parlement) en fin de soirée par de jeunes manifestants.

Ses bonnes intentions ont d’ailleurs été mises à mal quelques heures après son discours lorsqu’un groupe de députés de l’opposition, ayant constaté la gravité de la situation au LegCo, ont demandé une réunion d’urgence à Carrie Lam. Une demande que la chef de l’exécutif a déclinée, affirmant être « occupée ».

Lire aussi Hongkong : l’évolution de la contestation vers la violence profite à Pékin

« Un piège évident de la police »

Le camp de l’opposition accuse ouvertement la police et Carrie Lam d’avoir piégé les jeunes manifestants. « Ce qui s’est passé hier est un piège évident de la police. Carrie Lam va essayer de transformer une question politique en une question de sécurité », déclare Eddie Chu, député indépendant.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: