Des officiels américains à un évènement lié aux colons israéliens à Jérusalem-Est

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Leur présence à l’inauguration d’un site archéologique rompt une nouvelle fois avec la pratique diplomatique s’agissant de la colonisation et du secteur palestinien de la ville occupé par l’Etat hébreu.

Par Publié aujourd’hui à 04h34

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L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël à l’inauguration d’un chantier archéologique controversé, à Jérusalem-Est, le 30 juin.
L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël à l’inauguration d’un chantier archéologique controversé, à Jérusalem-Est, le 30 juin. POOL / REUTERS

Le symbole est fort. Dans un tunnel obscur, l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, abat un pan de mur à l’aide d’une massue. A ses côtés, souriant, se trouve Jason Greenblatt, le conseiller du président américain Donald Trump.

Tous deux avaient été conviés, dimanche 30 juin, avec des responsables israéliens, à l’inauguration d’un chantier archéologique controversé dans le quartier palestinien de Silwan à Jérusalem-Est, en contrebas de la vieille ville. Leur présence officielle dans la partie orientale de la Ville sainte, occupée et annexée par Israël, à l’occasion d’un événement associé à la colonisation israélienne, signe un acte politique sans précédent.

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Amorcé il y a six ans, le chantier souterrain consiste à dégager une route romaine partant de l’antique piscine de Siloé, à Silwan, et remontant jusqu’au Mur des Lamentations, haut lieu du judaïsme situé en vieille ville de Jérusalem.

Assuré par l’Autorité israélienne des antiquités, il est financé par l’organisation Elad qui milite pour l’implantation de colons israéliens à Jérusalem-Est. Celle-ci prétend que les Juifs qui se rendaient en pèlerinage à Jérusalem, il y a 2 000 ans, passaient par cette route. Répondant à son agenda juif-nationaliste, Elad compte la réhabiliter pour en faire un sentier touristique.

Fervent défenseur de la colonisation israélienne en Cisjordanie, David Friedman a notamment invoqué les « valeurs judéo-chrétiennes » pour justifier la présence américaine auprès des Israéliens. « Nous, Américains, avons le privilège de marcher ensemble avec nos homologues israéliens sur le chemin de pèlerinage, tout juste dévoilé, et dont nos ancêtres communs ont gravi les marches en priant », a-t-il déclaré dimanche.

Droite évangélique américaine

L’événement de dimanche a eu lieu alors que la moitié seulement de la route souterraine, soit 350 mètres, a été dégagée et que le site a déjà été inauguré en 2017.

Mais cette fois, la présence d’officiels américains et la mise en scène déployée en renforcent l’impact politique : certains experts y lisent déjà une quasi-reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté israélienne sur Jérusalem-Est, que les Palestiniens revendiquent comme la capitale de leur futur Etat.

« C’est un changement dramatique de la politique traditionnelle américaine sur Jérusalem », avance Lior Lehrs, directeur du programme Israeli-Palestinian Peacemaking au sein de l’institut Mitvim. Selon le consensus international, le statut de la Ville sainte ne sera défini qu’au terme des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens. Or, sous la présidence Trump, les lignes bougent. Le choix de Silwan, dimanche, ne serait d’ailleurs pas anodin : « il s’agit d’un des quartiers les plus sensibles de Jérusalem-Est », marqué par une colonisation israélienne croissante, poursuit-il.

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