La Pompei espagnole fait fantasmer la ville de Cuenca

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L’ouverture d’un site archéologique remarquable pourrait relancer l’activité économique et touristique dans une région qualifiée d’« Espagne du vide ».

Par Publié aujourd’hui à 04h16

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LETTRE DE MADRID

Les tesselles colorées sont apparues quand ils ont commencé à creuser la terre qu’ils voulaient drainer en y plaçant une canalisation. Comment auraient-ils pu imaginer que si l’eau ne pénétrait pas correctement dans le sol de cette propriété agricole de Villar de Domingo García, dans la province espagnole de Cuenca, la faute en revenait à une vaste mosaïque romaine du IVe siècle de notre ère ? L’une des œuvres figuratives les plus grandes et les mieux conservées de l’Empire romain : un trésor archéologique.

C’est ainsi que la Villa Noheda a été découverte, à moins de 200 kilomètres à l’est de Madrid, dans un village de 200 habitants situé en plein cœur de la Castille-La Manche, non loin de la belle ville de Cuenca. C’était en 1985 ou 1986.

Personne ne peut l’assurer avec certitude, car ce n’est que vingt ans plus tard que les fouilles ont commencé, après que le propriétaire du terrain, José Luis Lledó, eut daigné prévenir l’administration régionale et nationale de sa découverte. Le temps de se renseigner sur les sites historiques et sur les démarches administratives, dira-t-il. Les mauvaises langues parleront surtout d’héritage et de partage entre frères. D’autres de l’intérêt du propriétaire à créer une fondation pour conserver le contrôle sur les revenus du site.

Mystère autour de l’identité du maître

Quoi qu’il en soit, la « Pompei espagnole » est enfin sur le point d’être ouverte aux visites. La mairie comme la région assurent qu’avant la fin de l’année, les touristes pourront s’émerveiller des richesses du site tout en observant les archéologues travailler.

Cela fait plus de dix ans que la Villa Noheda fait fantasmer tous ceux qui s’y frottent. Les archéologues, d’abord, sont fascinés par ce site mystérieux dont on ne sait encore presque rien. Tout juste qu’il s’agissait de la résidence d’un homme très riche, dont la demeure s’étendait sans doute sur 10 hectares, selon les calculs au géoradar.

Le salon est recouvert d’une mosaïque figurative de près de 230 mètres carrés, représentant des scènes mythologiques : l’enlèvement d’Hélène, le jugement de Pâris, Dionysos accompagné des Satyres et Ménades ou une Athéna de deux mètres de haut… Les peintures sur les murs, les splendides mosaïques, les centaines de sculptures, les trente types de marbre utilisés, sont autant de signes de richesse.

Mais aucune piste n’a été trouvée sur l’identité du mystérieux « domus » (maître). Sans doute lié à l’empereur ou puissant aristocrate capable de faire venir du marbre de Tunisie, d’Italie, de Portugal ou d’Egypte, les archéologues l’ont surnommé provisoirement Emilius Botinus, du nom de l’ancien président de la banque Santander (Emilio Botin). Le directeur des fouilles, Miguel Ángel Valero, professeur d’histoire ancienne à l’Université de Castille-La Manche, est convaincu que son nom sera tôt ou tard connu.

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