Quels dirigeants pour une Europe en pleine recomposition ?

0
158

[ad_1]

Les pays de l’UE espèrent s’entendre dimanche sur le nom du futur président de la Commission européenne lors d’un sommet extraordinaire à Bruxelles.

Par Publié aujourd’hui à 03h32

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Le paysage politique européen est en pleine recomposition, non seulement en France et en Italie, mais aussi sur le plan continental.
Le paysage politique européen est en pleine recomposition, non seulement en France et en Italie, mais aussi sur le plan continental. YVES HERMAN / REUTERS

Un blocage durable serait de mauvais augure. Chefs d’Etat et de gouvernement européens vont, dimanche 30 juin à Bruxelles, tenter de se mettre enfin d’accord sur l’identité des dirigeants des principales institutions communautaires.

La journée – voire la nuit ? – s’annonce tendue. Il s’agit de désigner les successeurs de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission, de Donald Tusk à celle du Conseil européen, de Federica Mogherini au poste de haut représentant de l’UE, et, last but not least, de Mario Draghi à la Banque centrale européenne.

Après deux vaines tentatives au sommet depuis la clôture des élections, le 26 mai, une percée reste possible, mais est loin d’être garantie dès dimanche.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le sommet censé désigner les postes-clés de l’UE tourne au jeu de massacre

La décision dépend pour beaucoup d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel, qui ont le plus grand mal à accorder leurs violons après deux ans d’occasions manquées. Elle est d’autant plus compliquée que le paysage politique européen est en pleine recomposition, non seulement dans des pays comme la France et l’Italie, mais aussi sur le plan continental.

Les rapports de force ont considérablement évolué depuis 2014. A l’époque de la nomination de M. Juncker, la famille des conservateurs dominait le Conseil européen, où se réunissent chefs d’Etat et de gouvernement : une large majorité des membres de cette instance portaient les couleurs du Parti populaire européen (PPE, droite). Le Luxembourgeois avait pu être désigné en dépit des veto du Britannique David Cameron et du Hongrois Viktor Orban. La droite avait même réussi à placer une autre personnalité, l’ancien premier ministre polonais Donald Tusk, à la tête du Conseil européen. Un tel contrôle n’est plus de mise aujourd’hui car le PPE ne dirige plus que neuf pays. A la table du Conseil, il est au coude à coude avec huit dirigeants libéraux et six socialistes.

Des groupes en blocs régionaux

L’éclatement du Conseil complète celui du Parlement, tel que constaté lors du scrutin européen de la fin mai. Le PPE a vu se réduire son avantage sur les autres groupes politiques (avec 182 sièges, contre 221 dans la précédente législature).

Surtout, il doit élargir, faute de majorité suffisante, la « grande coalition » bâtie depuis des décennies avec les seuls sociaux-démocrates, eux-mêmes en mauvaise posture. En 2014, les deux partis s’étaient partagé la présidence de l’Hémicycle et avaient pesé en bonne intelligence pour imposer le chef de file des conservateurs à la tête de la Commission. La complicité entre M. Juncker, à droite, et Martin Schulz, alors président (SPD) du Parlement européen, avait beaucoup aidé en ce sens.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: