Qui est Carola Rackete, la capitaine du bateau humanitaire « Sea-Watch 3 » ?

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La jeune Allemande a été arrêtée par les autorités italiennes pour avoir forcé le blocus imposé depuis un an par le ministre d’extrême droite Matteo Salvini aux navires humanitaires secourant des migrants en Méditerranée.

Par et Publié aujourd’hui à 22h22, mis à jour à 22h30

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La jeune capitaine du « Sea Watch », Carola Rackete, a été arrêtée dans la nuit de vendredi à samedi après avoir accosté de force dans le port de Lampedusa pour faire débarquer 40 migrants secourus il y a 17 jours au large de la Libye.
La jeune capitaine du « Sea Watch », Carola Rackete, a été arrêtée dans la nuit de vendredi à samedi après avoir accosté de force dans le port de Lampedusa pour faire débarquer 40 migrants secourus il y a 17 jours au large de la Libye. GUGLIELMO MANGIAPANE / REUTERS

Dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 juin, peu après une heure du matin, Carola Rackete, la capitaine du bateau humanitaire Sea-Watch 3, a forcé le barrage du navire des douanes italiennes qui occupait le quai pour l’empêcher d’accoster. Elle s’est engagée pour déposer dans le port Lampedusa les quarante migrants rescapés de Libye qui subsistaient à son bord, après dix-sept jours d’errance en Méditerranée. Quelques minutes plus tôt, elle avait prévenu dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux qu’en l’absence de solution de débarquement, elle « décide d’entrer dans le port ».

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Le procureur d’Agrigente a qualifié son geste de « violence inadmissible », et déplacé la capitaine du navire humanitaire aux arrêts domiciliaires (un contrôle judiciaire sous forme d’assignation à résidence), avant le lancement d’une procédure de flagrant délit. Un qualificatif qui paraît assez exagéré au vu des images, mais cela n’a pas empêché le ministre de l’intérieur italien Matteo Salvini d’aller encore plus loin dans l’hyperbole, assurant que Carola Rackete a « risqué de tuer » dans sa manœuvre les forces de l’ordre, assimilant son geste à « un acte criminel, un acte de guerre ».

« Elle a pris la meilleure décision »

Accueillie sur le quai par une vingtaine de policiers et de nombreux militants de l’accueil aux migrants, la capitaine du Sea-Watch 3 a été saluée par des applaudissements nourris, mais aussi les insultes d’une poignée de militants d’extrême droite, qui réclamaient « les menottes » ou promettaient qu’elle serait « violée ».

La capitaine allemande de 31 ans est restée impassible avant de s’engouffrer dans une voiture de police. « Nous sommes incroyablement fiers de ce qu’elle a fait », réagissait samedi Haidi Sadik, membre de l’équipage du Sea-Watch 3, qui est immobilisé par les autorités italiennes à quelques milles marins de Lampedusa. « Nous avons été mis dans une situation très difficile et en tant que capitaine, elle avait une lourde responsabilité sur ses épaules, poursuit Haidi Sadik. Elle a pris la meilleure décision, en faisant passer l’intérêt des personnes en premier, et dans le respect du droit international qui nous dit de débarquer dans le port sûr le plus proche. »

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Carola Rackete participe à des opérations de sauvetage en Méditerranée centrale – où un migrant sur six meurt en tentant la traversée – depuis mai 2016. Elle a suivi la façon dont les ONG sont passées du statut de partenaires – des navires militaires européens – à celui d’indésirables, à mesure que la responsabilité des secours en mer était transférée aux gardes-côtes libyens, à grand renfort de financements de l’UE.

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