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Ekrem Imamoglu, triomphalement élu le 23 juin, veut s’attaquer « au gaspillage des fonds, à la corruption ».
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Rencontre
Recevant la presse étrangère, vendredi 28 juin, au pavillon des Vanniers, une ancienne demeure ottomane du quartier de Sirkeci, à Istanbul, Ekrem Imamoglu, le nouveau maire, a dévoilé ses plans pour améliorer le quotidien de ses 16 millions d’administrés. « Je serai exemplaire », a promis l’édile d’un ton solennel depuis la pièce vitrée où il accueillait les journalistes, avec, pour toile de fond, une vue à 180 degrés sur le Bosphore, ses ponts, ses mouettes, ses navires.
Muni de son mandat officiel depuis jeudi,l’élu, étoile montante du Parti républicain du peuple (CHP, opposition), est apparu sûr de lui. Oublié « le sentiment de colère et d’injustice » qui l’a envahi lorsque sa victoire du 31 mars a été confisquée par l’AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir, pressé de faire annuler le premier scrutin pour en convoquer un second le 23 juin. Oubliées les allusions de la presse progouvernementale à des origines grecques qu’il n’a pas, dans le but de le présenter comme un agent de l’étranger.« Brocarder quelqu’un sur ses origines ethniques n’est pas normal », explique-t-il.
Maintenant qu’il est solidement installé aux manettes, Ekrem Imamoglu se dit prêt, « pour le bien de la cité », à coopérer avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Quelques jours avant le scrutin du 23 juin, le numéro un turc l’avait menacé de poursuites judiciaires. Le ton est devenu plus conciliant depuis. Dans un discours prononcé jeudi à Osaka (Japon) où il assiste au sommet du G20, M. Erdogan s’est dit favorable « aux projets réalistes à condition qu’ils bénéficient à Istanbul ».
Bâtons dans les roues
La rancune n’est pas le fort du maire d’Istanbul, il préfère tendre la main. En cas de refus, il est paré « à toutes les éventualités, y compris les plus risquées », ce qui, il espère, « ne se produira pas ».
Le camp adverse n’a pas renoncé à lui mettre des bâtons dans les roues. « Une circulaire vient de me priver de mon pouvoir de nommer les chefs des entreprises municipales. Désormais, cette prérogative revient au conseil municipal », explique-t-il. Venue du gouvernement de M. Erdogan, qui est président et chef du gouvernement depuis juin 2018, la circulaire en question concerne uniquement les municipalités d’Istanbul et d’Ankara, passées récemment à l’opposition.
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