Dans la crise entre l’Iran et les Etats-Unis, Emmanuel Macron tente une médiation

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Le président français s’est entretenu, mercredi, avec Hassan Rohani, avant de rencontrer Donald Trump pour tenter d’arriver à une désescalade dans le Golfe.

Par Publié aujourd’hui à 04h42, mis à jour à 09h05

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Emmanuel Macron et Donald Trump, le 6 juin.
Emmanuel Macron et Donald Trump, le 6 juin. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »

Les autorités iraniennes jouent Paris pour tenter d’arrêter l’escalade dans le Golfe, alors qu’elles accusent Donald Trump « d’avoir fermé la voie de la diplomatie » par ses rodomontades belliqueuses. « L’Iran n’a aucun intérêt à faire croître les tensions dans la région et ne cherche la guerre avec aucun pays, Etats-Unis y compris », a assuré le président Hassan Rohani, qui s’est entretenu par téléphone, mercredi 26 juin, avec son homologue Emmanuel Macron. « On fera le maximum pour que personne ne commette l’irréparable », a affirmé ce dernier a indiqué qu’il aborderait la question avec le locataire de la Maison Blanche et avec les autres dirigeants des grandes puissances en marge du G20, qui se tient à Osaka (Japon) les vendredi 28 et samedi 29 juin.

La présidence iranienne avait pris l’initiative de l’appel. L’idée avait été évoquée il y a un mois et demi, lors de la visite à Paris de Kamal Kharazi, ancien ministre iranien des affaires étrangères, invité par l’Institut Montaigne. L’aggravation des tensions n’a fait que rendre encore plus urgente une médiation française.

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Le nouveau chef de la cellule diplomatique de l’Elysée, Emmanuel Bonne, s’était rendu le 20 juin à Téhéran porteur d’un message du chef de l’Etat. Une visite aussi discrète qu’efficace. Il succédait au ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, dont les propos assez durs rappelant l’Iran à ses engagements avaient quelque peu irrité les dirigeants de la République islamique.

« Le pic de la crise est passé : personne ne veut porter la responsabilité du premier mort, comme l’a montré l’Iran en attaquant un drone sans pilote et comme l’a montré Washington en renonçant aux frappes », relève François Nicoullaud, ancien ambassadeur français à Téhéran, soulignant que, dans un tel contexte, « des petits gestes symboliques de part et d’autre pourraient faire baisser la tension, même s’il ne faut pas se faire d’illusion : Donald Trump ne va pas revenir dans l’accord et l’Iran n’acceptera pas d’en négocier un nouveau ».

« L’Iran, avec ses actions agressives, a paradoxalement commencé les négociations, prenant Donald Trump à son propre jeu », renchérit Michel Duclos, conseiller spécial de l’Institut Montaigne, soulignant que « le président américain veut mettre la pression maximale sans pour autant se lancer dans une guerre, alors qu’il avait mené campagne en promettant la fin des interventions militaires américaines ».

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