A l’OTAN, un ultime appel à Moscou pour sauver le traité sur les missiles intermédiaires

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Une série de mesures politiques et militaires ont été approuvées mercredi afin de répondre à la menace des nouveaux missiles SSC8 déployés par la Russie.

Par Publié aujourd’hui à 04h57, mis à jour à 05h06

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Il se dégage comme un nouveau parfum de guerre froide de la relation entre Moscou et l’OTAN. Mercredi 26 juin, lors d’une première journée de réunion des ministres de la défense de l’Alliance atlantique, il a été question d’une riposte occidentale à la menace du déploiement de missiles SSC-8 (ou Novator 9M729) par la Russie. Qui, elle, voit dans l’installation de missiles américains en Europe de l’est le germe d’une crise comparable à celle de 1962. A l’époque, l’armée de l’URSS avait déployé des missiles pointés vers le territoire américain à Cuba.

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Après cet épisode de forte tension, la rivalité entre les deux puissances avait débouché sur une phase de détente. En ira-t-il de même aujourd’hui ? Les Alliés disent espérer encore que la Russie reviendra à la table des négociations et permettra d’éviter la mort du traité sur les Forces nucléaires intermédiaires (FNI), conclu en 1987, après le déploiement par Moscou de missiles SS-20, qui avait entraîné une riposte des Etats-Unis et le déploiement de Pershing. Le traité, un instrument majeur de la Détente, visait à éliminer les missiles nucléaires et conventionnels d’une portée de 500 à 5 000 km.

Aujourd’hui, la Russie affirme que ses SSC-8/Novator ne peuvent dépasser 480 km. L’OTAN et Washington estiment, en revanche, qu’ils peuvent atteindre 1 500 km et seraient donc capables de viser un pays européen. Ces engins dits « à double capacité » – et susceptibles dès lors de transporter des ogives nucléaires – sont, en outre, difficiles à détecter et susceptibles de déclencher un conflit à grande échelle, jugent les experts occidentaux.

Des ripostes à l’attitude de Moscou

Washington a pris la décision – qui deviendra effective le 2 août – de se retirer du traité FNI. Mercredi, un ultime appel a été lancé aux autorités russes pour qu’elles se conforment au texte de 1987 et le Conseil OTAN-Russie, qui réunit des ambassadeurs, se réunira le 5 juillet à Bruxelles, en vue d’une éventuelle – et ultime – conciliation.

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Faute d’un accord – de plus en plus douteux – les Etats-Unis pourraient se doter, eux aussi, d’un nouveau type de missiles et les deux pays seraient libres de répliquer à la Chine, qui développe de l’armement du même type. A ce stade, Washington ne songerait, en tout cas, qu’à déployer éventuellement d’autres missiles conventionnels – et non nucléaires – en Europe, a insisté Kay Bailey Hutchison, l’ambassadrice américaine à l’OTAN. Et l’Union européenne ? Elle s’inquiète et est bien obligée d’afficher sa solidarité avec Washington. Elle appelle donc, elle aussi, la Russie à détruire son nouvel armement et à se conformer aux dispositions du traité de 1987.

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