Face à la défense européenne, Washington entend défendre le rôle de son industrie

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L’administration Trump s’agace de la volonté des Européens de favoriser leurs industries pour renforcer la défense commune.

Par et Publié aujourd’hui à 10h57, mis à jour à 11h41

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le nouveau secrétaire d’Etat à la défense américain, Mark Esper, le 24 juin 2019 à Washington.
le nouveau secrétaire d’Etat à la défense américain, Mark Esper, le 24 juin 2019 à Washington. Andrew Harnik / AP

Les paris étaient ouverts, à l’OTAN, avant la rencontre, mercredi 26 et jeudi 27 juin, des ministres de la défense avec leur nouveau collègue américain : combien de temps Mark Esper, nommé le 18 juin par Donald Trump, restera-t-il en fonction ? Il a succédé à Patrick Shanahan, qui, lui-même avait assuré l’intérim de Jim Mattis, démissionnaire il y a six mois.

M. Esper, ex-ministre adjoint chargé de l’armée de terre, devrait livrer quelques réflexions sur les tensions entre son pays et l’Iran, la mort probable (le 2 août) du traité sur les Forces nucléaires intermédiaires, dont les Etats-Unis sont sortis en juillet 2018, Moscou ayant violé les règles. Le nouveau secrétaire à la défense, ex-cadre de Raytheon, une firme spéciale dans l’aéronautique et les systèmes de défense, insistera surtout sur le désormais célèbre « partage du fardeau » – la répartition des dépenses – entre alliés.

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Le sujet a, désormais changé de nature, après une lettre au ton comminatoire signée de responsables du département d’Etat et du Pentagone, une mise en demeure de l’ambassadeur auprès de l’UE et une expression tout aussi ferme d’un responsable de la diplomatie américaine chargé de l’Europe, Michael Murphy, devant les ambassadeurs européens présents à Washington.

« Nous sommes loin du projet initial »

Le tout concerne les projets qui s’inscrivent dans la perspective d’une défense européenne (Fonds de défense doté de 13 milliards d’euros, structure de « coopération permanente structurée » et programme de développement industriel). De quoi réveiller, aux Etats-Unis, de vieux réflexes de défiance. Au point que Washington tente de jouer les pays de l’Est contre ceux de l’Ouest, ainsi que l’illustrent les récentes marques d’attention accordées par Washington à un pays comme la Pologne.

Le président Andrzej Duda s’est engagé, le 12 juin, à payer le renforcement de la présence américaine dans son pays avec, notamment, 1 000 soldats présents par rotation. « Nous sommes loin du projet initial, avec la présence permanente de troupes dans un Fort Trump, mais ce développement de ce type de relations bilatérales, hors OTAN, ne dit rien qui vaille », juge un ambassadeur européen à Bruxelles.

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Les tensions entre Washington et l’UE sont en apparence paradoxales puisque les Etats-Unis, toutes administrations confondues, ne cessent depuis des années d’exhorter leurs alliés à augmenter leurs dépenses militaires pour en arriver à 2 % de leur PIB – la France promet désormais d’y parvenir en 2025. Les Européens se sont, en tout cas, exécutés et, depuis 2016, ont pris une large part dans les 100 milliards de dépenses et investissements supplémentaires consentis par les pays membres de l’OTAN. Mais le fait que les pays européens expriment le souci de privilégier leurs industries nationales énerve l’administration Trump.

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