Au Royaume-Uni, les entreprises souffrent d’une grande fatigue du Brexit

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Trois ans après le référendum, les patrons n’en peuvent plus de l’incertitude qui a des effets directs sur leur activité.

Par Publié aujourd’hui à 06h25

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Voitures garées dans un parking de l’usine Nissan de Sunderland, dans le nord-est de l’Angleterre, le 16 mars.
Voitures garées dans un parking de l’usine Nissan de Sunderland, dans le nord-est de l’Angleterre, le 16 mars. ANDY BUCHANAN / AFP

Mike Hawes aurait tellement voulu parler d’autre chose. Mais mardi 25 juin, le directeur de la Society of Motors Manufacturers and Traders (SMMT), le lobby automobile britannique, a une nouvelle fois ouvert sa conférence annuelle sur le thème du Brexit.

« On se réunit encore une fois à un moment politique important, lance-t-il, une certaine lassitude dans la voix. En juin 2016, on s’est rencontré juste après le référendum. En juin 2017, c’était après les élections législatives. L’an passé, on semblait être dans la dernière ligne droite des négociations du Brexit. Et cette année, nous y revoilà. »

Un nouveau premier ministre britannique va être désigné le 23 juillet. Boris Johnson est le grand favori et l’industrie automobile – comme tous les secteurs de l’économie – est suspendue à ses décisions en vue de la prochaine date butoir théorique du divorce avec l’Union européenne (UE), le 31 octobre.

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Contraint par les circonstances, M. Hawes a donc repris pour la énième fois son message. « Je le répéterai jusqu’à l’écœurement : nous avons besoin d’un accord. Un “no deal” n’est même pas envisageable. Ce serait catastrophique pour nous. »

S’il reste toujours aussi vrai, l’avertissement maintes fois répété commence à perdre de son tranchant. « Il y a un risque réel que les entreprises soient moins bien préparées le 31 octobre qu’elles ne l’étaient le 29 mars [la date initiale du Brexit], avertit Jill Rutter, de l’Institute for Government, un groupe de réflexion. Nombre d’entre elles sont victimes de fatigue du Brexit et elles ont aussi l’impression qu’on a crié au loup une première fois et que rien ne s’est passé. »

« Disque rayé »

L’entreprise allemande Bosch, qui fournit des pièces détachées pour l’industrie automobile britannique, a ainsi mis en sommeil son groupe de préparation au Brexit. « Nous avons préparé tout ce qui était possible de faire », soupire une source en interne.

La société a étudié en détail sa chaîne de fournisseurs ; elle est prête à tout moment à transporter ses pièces détachées en provenance du continent européen dans un nombre réduit de camions afin de limiter les passages à la frontière entre Calais et Douvres ; elle a réalisé les démarches administratives préventives nécessaires… Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre, en espérant que la crise politique et constitutionnelle du Royaume-Uni finisse par trouver une solution.

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