Boris Johnson, un gaffeur aux portes du pouvoir

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Malgré ses frasques et ses provocations, l’ancien maire de Londres est bien parti pour succéder, fin juillet, à Theresa May au poste de premier ministre du Royaume-Uni.

Quatre jours après l’ouverture des Jeux olympiques (JO) de Londres, en 2012, Boris Johnson, alors maire de la ville, avait trouvé un moyen de braquer les projecteurs sur sa personne. Casqué et harnaché, agitant deux drapeaux britanniques, il s’était élancé du haut d’une tyrolienne installée à Victoria Park, non loin du stade des JO.

Faute d’élan, il s’était arrêté à mi-course, demeurant suspendu pendant un moment au-dessus des promeneurs, avant d’être secouru. « Je suis resté en l’air un moment avec ce harnais qui comprimait mes parties basses, avait-il commenté. Mais j’ai adoré, je recommande. » Les images du maire guignol gesticulant sous les yeux d’une foule hilare sont restées dans la légende.

Pour Boris Johnson, faire rire et faire de la politique n’ont jamais constitué deux activités séparées. « Comment voudriez-vous que les gens élisent un neuneu qui reste coincé sur une tyrolienne ? », avait-il alors souligné pour faire taire des rumeurs sur son ambition de gouverner le pays.

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« De la bonhomie à la fureur noire »

Sept ans plus tard, le « neuneu » est aux portes de Downing Street, plébiscité par des conservateurs qui, de guerre lasse, ont fini par s’en remettre à lui pour sortir le pays de l’impasse du Brexit.

Il a domestiqué sa tignasse blonde autrefois désordonnée, évite les jeux de mots, suit des éléments de langage et se montre étonnamment sérieux et totalement vague. Les députés tory, tétanisés par le succès électoral du Parti du Brexit (extrême droite) qui prospère sur un sentiment de trahison répandu parmi les partisans de la sortie de l’Union européenne (UE), ont fait taire leurs réticences pour l’adouber. Tout porte à croire que la majorité des adhérents du parti conservateur, appelés à le départager de son challenger, Jeremy Hunt, le choisiront comme l’ultime recours pour sauver les tories et leur nouvelle religion : le Brexit.

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« Quelle révélation pourrait encore faire dérailler sa marche vers Downing Street, alors qu’il s’est maintes fois rendu coupable de mensonge, de tricherie, de déloyauté, de paresse, d’indiscrétion, d’incompétence, de mépris cynique pour les autres, sans jamais en subir les conséquences ? », se demandait la journaliste Sonia Purnell, une ancienne subordonnée de Boris Johnson pendant ses années de journaliste au Telegraph, juste avant qu’une scène de ménage avec sa compagne, Carrie Symonds, révélée par des voisins, vendredi 21 juin, ne vienne jeter le trouble dans le pays sur la réalité du « nouveau Boris ».

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