L’Etat éthiopien visé par plusieurs attaques

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L’assassinat du chef de l’armée et d’un dirigeant régional menacent de déstabiliser le pouvoir du premier ministre, Abiy Ahmed.

Par Publié aujourd’hui à 10h16, mis à jour à 12h03

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Sur cette image extraite d’une vidéo de la télévision éthiopienne, le premier ministre Abiy Ahmed s’adresse à ses concitoyens le 23 juin 2019 après ce qui a été qualifié de coup d’Etat manqué.
Sur cette image extraite d’une vidéo de la télévision éthiopienne, le premier ministre Abiy Ahmed s’adresse à ses concitoyens le 23 juin 2019 après ce qui a été qualifié de coup d’Etat manqué. HO / AFP

Même si les détails font encore défaut, la gravité de l’opération menée contre différentes strates du pouvoir en Ethiopie, samedi soir 22 juin, révèle que les ennemis du premier ministre, Abiy Ahmed, peuvent désormais menacer la stabilité du pays, qui compte 107 millions d’habitants.

Lundi 24 juin, des barrages étaient encore dressés aux alentours d’Addis-Abeba. L’Internet, déjà fortement perturbé depuis le mois de juin, a été coupé. Des recherches sont menées pour arrêter les complices supposés du groupe responsable des attaques qui se sont déroulées samedi soir, à 500 kilomètres de distance et à quelques heures d’intervalle.

La première a eu lieu à Bahir Dar, capitale de l’état régional Amhara, au nord-ouest d’Addis-Abeba, lorsqu’un groupe d’hommes a ouvert le feu lors d’une réunion de dirigeants de cette région – l’une des neuf que compte le pays en plus de son gouvernement fédéral –, tuant le président de cette entité, Ambachew Mekonnen, son conseiller, Ezez Wassie, et le procureur général local, Migbaru Kebede.

La seconde, un peu plus tard, s’est déroulée à Addis-Abeba, la ­capitale. Le général Seare Mekonnen, chef d’état-major de l’armée éthiopienne et proche du premier ministre, a été assassiné chez lui par l’un de ses gardes du corps. Un autre général, à la retraite, qui lui rendait visite, a également été tué.

Pas d’explication limpide

Le lien entre les deux opérations ? Il est encore flou. Officiellement, il s’agissait d’une « tentative ratée de coup d’Etat au niveau du gouvernement régional amhara », ainsi que l’a affirmé Nigusu Tilahun, la porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse, dimanche, à Addis-Abeba.

Les violences communautaires des derniers mois traduisent une fragilisation de l’autorité centrale.

Qui peut sérieusement vouloir ­fomenter un coup d’Etat contre une autorité locale éthiopienne, même dans un Etat fédéral où les entités décentralisées jouissent d’une forte autonomie ? Dans l’Etat régional d’Amhara, qui abrite l’ethnie du même nom, ont eu lieu, ces derniers mois, d’importantes violences communautaires, reflet d’une fragilisation de l’autorité centrale qui inquiète au niveau national.

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La région a été aussi au cœur de la contestation du pouvoir central avant l’arrivée à la tête du gouvernement d’Abiy Ahmed, en même temps que l’Etat régional d’Oromia, dont ce dernier est originaire. Mais cela n’offre pas d’explication limpide à l’attaque de Bahir Dar, ni à celle d’Addis-Abeba.

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