Washington annonce un plan économique pour les Palestiniens aussi ambitieux que flou

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A la veille de la conférence à Bahreïn, les 25 et 26 juin, la Maison Blanche a dévoilé hier son projet pour le développement économique des territoires occupés.

Par et Publié aujourd’hui à 06h52, mis à jour à 06h59

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Manifestation de Palestiniens le 21 juin dans la bande de Gaza.
Manifestation de Palestiniens le 21 juin dans la bande de Gaza. IBRAHEEM ABU MUSTAFA / REUTERS

A la veille de la conférence économique prévue à Manama, à Bahreïn, les 25 et 26 juin, la Maison Blanche a dévoilé samedi 22 juin son plan de développement économique des territoires occupés palestiniens. Concocté par le gendre et conseiller du président Donald Trump, Jared Kushner, ce plan affiche des objectifs particulièrement ambitieux avec la création en dix ans d’un million d’emplois grâce à la mobilisation de fonds chiffrés à 50 milliards de dollars, dont les deux tiers reviendraient à des projets qui bénéficieraient aux Palestiniens. L’Egypte, la Jordanie et le Liban en profiteraient également.

Ces fonds seraient gérés par une banque de développement internationale et non par les autorités palestiniennes, que Washington juge ouvertement inefficaces et corrompues. L’origine de cette manne pour l’instant putative n’est cependant pas précisée, même si les pays du Golfe devraient être invités à y contribuer.

Jared Kushner n’est pas le premier à se pencher sur la situation économique des Palestiniens. Toutes les initiatives précédentes, comme par exemple la création d’un lien entre Gaza et la Cisjordanie, envisagée dès 1999, se sont cependant heurtées à une réalité intangible : l’absence de liberté de circulation pour les biens et les personnes dans les territoires soumis au contrôle israélien.

Sur ce point sensible pour d’éventuels investisseurs, le plan se révèle particulièrement flou. Il est même très en retrait par rapport à des initiatives anciennes telles que la création d’un aéroport et d’un port à Gaza, puisqu’il n’évoque que l’utilisation de ceux des pays limitrophes. Les grands projets d’infrastructures également envisagés par Jared Kushner susciteront sans doute les interrogations des pays qui en ont financé par le passé pour les voir détruites par l’armée israélienne au cours d’opérations militaires.

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Ces impasses expliquent la virulence de la réaction palestinienne. « La situation économique ne doit pas être discutée avant qu’il y ait une discussion de la situation politique, et tant qu’il n’y a pas de discussion de la situation politique, nous ne parlerons d’aucune situation économique », a en effet réagi le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dans un communiqué. La conférence prévue à Bahreïn devait être le préambule à la présentation d’un plan politique également mis au point par Jared Kushner. Victime de la dissolution inattendue de la Knesset (le Parlement israélien) fin mai, ce volet a été renvoyé sine die et attendra la constitution d’un nouveau gouvernement en Israël après les législatives fixées en septembre.

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