L’espion russe du Conseil de l’Europe

0
382

[ad_1]

Par

Nommé consul général de Russie à Strasbourg en 2015, Valery Levitsky a été prié de quitter la France en avril 2018. « Le Monde » révèle que l’expulsion de ce membre du service russe de renseignement militaire est la conséquence de ses activités clandestines au sein de l’institution.

Cet homme-là a l’art de la dissimulation. Rien ne transparaît, ni tension ni fatigue, dans le regard du consul général de Russie à Strasbourg, Valery Levitsky, ce 28 mars 2018, à la fois jour d’anniversaire et pot de départ dans les locaux consulaires.

A le voir poser sur la photo avec une quinzaine de personnes, on se dit que sa maîtrise est totale. Pourtant, quelques jours plus tôt, la nouvelle est tombée, brutale : les autorités françaises lui ont notifié son expulsion pour faits d’espionnage et appartenance au service de renseignement militaire russe (GRU, devenu GU). Le 1er avril, il sera dans l’avion pour Moscou.

Avec lui, trois autres diplomates russes en poste en France, membres du même service, ont été priés de quitter le territoire. Sans y être liés, ils paient l’affaire Sergueï Skripal, du nom de cet ex-agent russe passé à l’ennemi britannique, victime, avec sa fille, deux semaines plus tôt, d’une tentative d’empoisonnement, dans le sud de l’Angleterre, par deux agents du GRU.

Sans cette mesure de solidarité avec Londres décidée par Paris, M. Levitsky serait toujours en France à l’heure actuelle, et poursuivrait ses activités clandestines tout en sacrifiant le reste de son temps à sa couverture officielle : gérer le consulat, participer à des visites mémorielles et protocolaires, à des événements associatifs, culturels et autres cérémonies de jumelage.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Comment les services secrets ont identifié un espion russe sur le sol français

Mieux vaut ne pas trop se fier à ce visage rond et à cette carrure rassurante. Valery Levitsky, un homme âgé d’une cinquantaine d’années, ne chômait pas dans son autre vie, celle d’espion. « Il commençait même à nous gonfler ! On le voyait trop », assure-t-on, sans détour, du côté du contre-espionnage français, où l’on a profité de l’affaire Skripal pour inscrire son nom sur la liste des « indésirables » sur le sol national.

Il faut dire que l’agent de renseignement Levitsky, sous couvert de son titre de consul général, s’était fait remarquer sur un terrain qualifié de « prédilection » par ceux qui étaient alors sur ses talons : le Conseil de l’Europe, à Strasbourg.

Pêche aux informations

Cette institution, peu connue du grand public, qui accueille 47 pays, dont la Russie et la Turquie, et des pays observateurs, n’est pas sans intérêt pour les autorités de Moscou. Leur pays a souvent été placé en porte-à-faux sur la scène internationale par ce Conseil, tout entier focalisé sur les questions de droits de l’homme, d’Etat de droit et de démocratie.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: