Paris espère une relance prudente des relations avec Moscou

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La visite du premier ministre russe Dmitri Medvedev, lundi 24 juin au Havre, doit permettre une reprise du dialogue.

Par Publié aujourd’hui à 10h30

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Le premier ministre russe Dmitri Medvedev, à Moscou le 17 juin.
Le premier ministre russe Dmitri Medvedev, à Moscou le 17 juin. SPUTNIK / REUTERS

La visite du premier ministre russe Dmitri Medvedev, le 24 juin au Havre, pour rencontrer son homologue Edouard Philippe, est la première d’un haut responsable de Moscou depuis celle de Vladimir Poutine à Versailles fin mai 2017, peu après l’élection d’Emmanuel Macron.

Certes, à Paris comme à Moscou, les décisions importantes se prennent au niveau présidentiel. Si l’on n’attend guère d’avancées de la rencontre entre les deux chefs de gouvernement, où, selon Paris, devraient être évoquées « les crises régionales, notamment la Syrie, l’Ukraine, mais surtout l’économie », le symbole n’en est pas moins là. On peut supposer que M. Medvedev, qui ne s’arrêtera pas à Paris, reviendra à Moscou porteur d’un message.

Un appel à avancer sur le processus de Minsk

Emmanuel Macron voudrait en effet « réenclencher une dynamique » avec la Russie et reprendre « un dialogue stratégique ». Ce d’autant plus que la France préside cette année le G7, le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des principales puissances éco­nomiques démocratiques (Etats-unis, Allemagne, France, Royaume-uni, Canada, Italie et Japon), qui se tiendra à Biarritz fin août.

La Russie avait été exclue en mars 2014 de ce qui était alors le G8 après l’annexion de la Crimée aux dépens de l’Ukraine et en raison du soutien de Moscou aux rebelles séparatistes de l’Est. La question de son retour est récurrente.

« Je pense qu’aujourd’hui, la Russie a des efforts à faire », a affirmé le chef de l’Etat le 11 juin dans une interview à la RTS (Radio télévision suisse), soulignant que « s’il n’y a pas d’avancées sur le processus de Minsk de manière claire, tangible et mesurable, il ne peut pas y avoir de reformation du G8 ».

Les accords de Minsk, parrainés par Paris et Berlin en février 2015, avaient instauré un fragile cessez-le-feu entre Kiev et les rebelles, mettant fin à la phase aiguë des combats, mais tous les autres points des accords sont restés lettre morte. Cette guerre, désormais de faible intensité même si les tirs et accrochages sont presque quotidiens, a fait plus de 13 000 morts en cinq ans.

« L’Europe a besoin de rebâtir une nouvelle grammaire de confiance et de sécurité avec la Russie. »

Emmanuel Macron n’en veut pas moins tenter de relancer le dialogue avec le Kremlin. « L’Europe, dans cet ordre multilatéral que je défends, a besoin de rebâtir une nouvelle grammaire de confiance et de sécurité avec la Russie et ne doit pas exclusivement passer par l’OTAN », expliquait le président français à la RTS, prenant des accents quasi gaulliens.

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