Roy Kwong Chun-yu, figure de proue de la contestation hongkongaise

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Cet auteur de romans à l’eau de rose, défenseur des animaux et « superdéputé », est au centre des manifestations monstres contre le projet de loi d’extradition à Hongkong.

Par Publié aujourd’hui à 14h54

Temps de Lecture 9 min.

Roy Kwong Chun-yu à Hongkong, le 12 juin 2019.
Roy Kwong Chun-yu à Hongkong, le 12 juin 2019. Philip Fong/AFP

Ancien assistant social

« Excusez le désordre, cela fait six jours que je dors ici », nous dit-il en pointant le canapé quand il nous reçoit dans son bureau du Parlement. Né en 1983, Roy Kwong Chun-yu a d’abord été assistant social pour un centre de jeunes dans l’une des villes des nouveaux territoires de Hong-kong, Yuen Long. En 2004, il rejoint le Parti démocratique sous l’influence de son mentor, le député Wong Wai-yin. Il connaît sa première victoire politique en 2007, élu District Councilor (conseiller de district) en éliminant un poids lourd du camp pro-Pékin. Il est ensuite réélu en 2011 et en 2015.

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Néopoliticien

Il tente sa chance pour un siège au Parlement en 2008. Sans succès. Mais, en 2016, il remporte l’un des cinq « supersièges » de cette assemblée qui sont soumis au quasi-suffrage universel. Il obtient 500 000 votes, un record. Avec plus de 280 000 fans sur son compte Facebook, il fait bondir la popularité du « vieux » Parti démocratique, fondé en 1994 et en perte de vitesse, dont il incarne le renouveau. Il témoigne son attachement au mouvement né contre le projet de loi d’extradition, depuis suspendu : « Les étudiants manifestants, c’est comme des membres de ma famille. »

Harangueur de foules

Très présent sur le terrain, Roy Kwong a volé au secours de jeunes qui, au lendemain de la marche d’un million de personnes le 9 juin, subissaient des contrôles policiers inhabituels. Le 12 juin au matin, quelques heures avant que l’affrontement ne dégénère (et cause finalement plus de 80 blessés), c’est lui qui a tenté de négocier avec les forces de l’ordre alors que la situation devenait très tendue, aux abords du Parlement. Il était également sur place et a pleuré avec la foule de témoins lorsque, le 15 juin, un jeune militant qui accrochait une banderole demandant le retrait « total » de la loi d’extradition est mort après avoir fait une chute.

Ecrivain de best-sellers

Son premier livre, Je t’aime comme la première fois que nous nous sommes rencontrés, est publié en 2014 et son deuxième roman, Il y a un genre de bonheur appelé l’oubli, a obtenu un succès au Salon du livre où 10 000 copies se sont vendues en quelques jours. Son style littéraire, plein de ponctuations, est parfois imité et qualifié par dérision de « style Kwong ». Les adolescentes de la région administrative spéciale de Hongkong sont ses fans les plus fidèles. Quand on lui demande si ses livres contiennent un message politique, il éclate de rire… Il aime tant les animaux que, sur sa carte de visite, il tient un chat dans ses bras.

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