Le combat très politique de Donald Trump en faveur du charbon

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En dépit de l’annulation de la loi Obama, qui réglementait les centrales électriques, le secteur est en perte de vitesse aux Etats-Unis.

Par Publié aujourd’hui à 11h50

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Cheminée de la centrale de Harrison, à Haywood (Virginie), alimentée au charbon, le 16 mai 2018.
Cheminée de la centrale de Harrison, à Haywood (Virginie), alimentée au charbon, le 16 mai 2018. Brian Snyder / REUTERS

Donald Trump était bucolique, mardi 18 juin à Orlando, en Floride, lorsqu’il a lancé sa campagne pour un second mandat présidentiel. « Notre air et nos eaux sont plus propres qu’ils ne l’ont jamais été. » Si le propos est exact pour l’eau, il ne l’est pas pour l’air : les jours de pollution ont augmenté depuis deux ans — tandis que les émissions de CO2 sont reparties à la hausse en 2018, année de boom économique et frappée par un hiver froid. Surtout, dès le lendemain, Donald Trump a repris son combat « culturel » en faveur du charbon. « Culturel », car sur le terrain, l’affaire ne sauvera pas cette énergie de son inexorable déclin.

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Le directeur de l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA), Andrew Wheeler, a en effet signé, le 19 juin, l’annulation de la loi Obama de 2015, achevant un long processus engagé dès l’entrée en fonction de M. Trump, début 2017. L’ancienne réglementation forçait chaque Etat à présenter un plan de réduction visant à réduire de 32 % entre 2005 et 2030 les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques. La manœuvre devait permettre de piloter le mix énergétique de chaque Etat et de forcer la fermeture de centrales à charbon.

Le nouveau texte, qui ne fixe pas d’engagement chiffré, devrait limiter le pouvoir de l’EPA à la régulation des centrales au cas par cas. Au lieu d’avoir un mouvement de fermetures, on pourrait assister à une remise aux normes des centrales à charbon existantes, avec un taux de pollution plus faible.

Le « beau charbon propre »

C’est d’ailleurs le discours qu’a tenu Andrew Wheeler, ancien lobbyiste procharbon, avant sa nomination à l’EPA : « Si nous ne développons pas la prochaine génération de charbon propre ici, aux Etats-Unis, nul ne le fera », a-t-il déclaré en conférence de presse, expliquant que le gel décidé par le président Obama s’était fait « au détriment de millions de personnes en Inde et en Chine ».

L’exportation de cette nouvelle technologie permettra, selon M. Wheeler, « une vraie protection environnementale mondiale ». Ce discours s’inscrit dans la ligne de Donald Trump, qui a vanté le « beau charbon propre ».

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L’annonce a suscité un tollé côté démocrates. La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a dénoncé « cette honteuse arnaque à l’énergie sale de l’administration Trump », qui s’apparente, selon elle, à un « abandon aux gros pollueurs ». La loi « donne aux intérêts particuliers polluants un feu vert pour assombrir nos ciels, empoisonner nos eaux et faire que la crise climatique empire », poursuit-elle. Les procureurs des Etats de la côte pacifique, de New York ou du Colorado ont annoncé leur intention de saisir la justice.

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