La peine interminable des familles des victimes de Sandy Hook

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La tuerie de 2012 dans une école primaire reste au cœur de théories conspirationnistes. Les parents endeuillés viennent de remporter une victoire en justice.

Par Publié le 21 juin 2019 à 01h35

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Jennifer Hensel et Jeremy Richman, à gauche, sont les parents d’Avielle Rose Richman tuée lors de la fusillade de Sandy Hook, le 14 janvier 2013.
Jennifer Hensel et Jeremy Richman, à gauche, sont les parents d’Avielle Rose Richman tuée lors de la fusillade de Sandy Hook, le 14 janvier 2013. Jessica Hill / AP

LETTRE DE WASHINGTON

Aux Etats-Unis, deux auteurs ont été condamnés pour diffamation, lundi 17 juin, par un juge de l’Etat du Wisconsin. En cause, un livre dont le titre résumait la thèse : Personne n’est mort à Sandy Hook, une école de Newtown, dans le Connecticut, qui avait été le théâtre du massacre de vingt-huit personnes, dont vingt enfants il y a sept ans.

Le juge a également ordonné que l’ouvrage soit retiré de la vente. Son éditeur a conclu le même jour un accord avec le père d’une victime à l’origine de la procédure. Les deux auteurs du livre, James Fetzer et Mike Palacek, y affirmaient notamment que le certificat de décès du fils du plaignant était un faux.

La tuerie, survenue en décembre 2012, marquée par l’emploi de l’arme emblématique des massacres de masse – le fusil semi-automatique AR-15 –, avait choqué le pays.

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Le président démocrate Barack Obama avait alors exhorté le Congrès à encadrer plus strictement le marché des armes. L’expérience de parlementaire du vice-président Joe Biden avait été sollicitée pour y parvenir, mais sans succès. Craignant pour leurs sièges, des élus démocrates élus dans des bastions républicains s’y étaient refusés. Une partie d’entre eux n’en avait pas moins été balayée lors des élections de mi-mandat suivantes, en novembre 2014.

Harcèlement des révisionnistes

Outre cet échec, le temps n’a guère permis d’apaiser les familles de victimes. Sandy Hook est en effet devenu le cri de ralliement d’une nébuleuse conspirationniste qui n’a cessé de dénoncer un coup monté dont l’objectif aurait été de s’attaquer au deuxième amendement de la Constitution qui garantit la liberté de posséder et de porter une arme.

Une offensive facilitée par la passivité des réseaux sociaux. Pendant des années, les parents d’enfants disparus ont fait le choix d’ignorer ces théories. Jusqu’à ce qu’elles finissent par considérer cette stratégie comme complètement contre-productive.

« Quand on est jeune, on vous apprend qu’il vaut mieux ne pas prêter attention à ceux qui veulent vous intimider parce qu’ils finiront par vous laisser tranquilles », a expliqué à l’agence Associated Press (AP) Robbie Parker, un père à l’origine de cette riposte judiciaire qui avait perdu une fille de 6 ans à Sandy Hook. « Mais avec le temps, j’ai réalisé qu’ils n’arrêtaient pas, que ça devenait pire et plus personnel », a-t-il ajouté.

Un déménagement à l’autre bout du pays, dans l’Etat de Washington, n’avait en effet pas mis fin pour lui au harcèlement de ces révisionnistes. La principale cible des familles de Sandy Hook est identifiée de longue date. Il s’agit du conspirationniste Alex Jones, qui s’est fait connaître en partie en dénonçant une mise en scène à Newtown, suggérant que les petites victimes et leurs familles étaient des « acteurs ». Il est visé par plusieurs poursuites.

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