Salon du Bourget 2019 : une fête en demi-teinte

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Hanté par l’ombre du Boeing 737 MAX, le Salon de l’aéronautique montre aussi un secteur bousculé par le défi écologique.

Publié aujourd’hui à 09h14, mis à jour à 09h15 Temps de Lecture 5 min.

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Une ombre va planer au-dessus du 53e Salon international de l’aéronautique et de l’espace qui se tient au Bourget du lundi 17 au dimanche 23 juin. Celle du Boeing 737 MAX interdit de vol depuis le 13 mars, à la suite de deux catastrophes aériennes, en cinq mois, qui ont causé la mort de 346 passagers et membres d’équipage. Avec ces trois mois d’immobilisation, le MAX, déjà, est resté plus longtemps cloué au sol que le 787, « groundé » pendant trois mois en 2013 après des incidents à répétition avec ses batteries au lithium. Et ce n’est qu’un début.

L’absence du 737 MAX menace de perdurer bien au-delà de celle du Dreamliner. L’Agence fédérale américaine de l’aviation (FAA) ne voit pas le dernier-né de chez Boeing reprendre l’air avant décembre. Avec des conséquences sans pareil. A la différence du Dreamliner, le moyen-courrier est le best-seller de Boeing. Le constructeur en a déjà engrangé à ce jour près de 4 700 exemplaires en commande. Mais, depuis la mi-mars, le carnet de commandes est vide.

Pour la première fois, le risque est grand que Le Bourget, d’ordinaire rythmé par l’affrontement, à coups de commandes géantes, entre les deux rivaux Airbus et Boeing, sonne creux. En effet, comment imaginer qu’une compagnie puisse passer commande de 737 MAX. Quelle serait la réaction des passagers potentiels de l’avion ou de ses futurs équipages ?

Regagner la confiance

Il semble peu probable, même si Boeing laisse planer le doute, qu’un transporteur prenne le risque de dévoiler une commande de MAX alors que les mises à jour développées par l’avionneur de Seattle n’ont pas encore été soumises aux autorités américaines. Avant d’envisager de signer de nouveaux contrats faramineux, Boeing et les compagnies aériennes devront regagner la confiance des passagers et des membres d’équipage. Un travail de longue haleine qui n’est pas gagné d’avance. Des enquêtes d’opinion menées par des compagnies américaines, telle Southwest, ont mis en lumière les réticences des futurs passagers.

A n’en pas douter, l’absence du MAX va peser sur l’ambiance du salon. Car l’immobilisation forcée à long terme de l’avion américain commence à avoir des répercussions sur toute la chaîne de fournisseurs. En avril, Philippe Petitcolin, patron du motoriste Safran, fournisseur exclusif, en partenariat avec l’américain General Electric, des moteurs du MAX, avait prévenu : « Si l’immobilisation de l’avion se prolonge au-delà de l’été, cela va être dur pour certains fournisseurs. »

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