Les options limitées de Washington face à l’Iran

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L’administration Trump assure que Téhéran est responsable des attaques essuyées par deux pétroliers à proximité du détroit d’Ormuz. Mais sa crédibilité est limitée, et elle n’a pas de stratégie claire face à la République islamique.

Par Publié aujourd’hui à 05h22

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Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo estime que l’Iran est responsable de l’attaque de deux pétroliers dans le détroit d’Ormuz.
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo estime que l’Iran est responsable de l’attaque de deux pétroliers dans le détroit d’Ormuz. ERIC BARADAT / AFP

Washington ne cesse de le marteler depuis le 13 juin : l’Iran est responsable des attaques essuyées par deux pétroliers à proximité du détroit d’Ormuz. Les preuves de cette responsabilité que les Etats-Unis assurent détenir leur procurent une occasion de rompre l’isolement auquel ils se sont condamnés en sortant unilatéralement il y a plus d’un an de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015.

Le bilan de cette initiative spectaculaire est jugé positif par Washington. A force de menaces de représailles à peine voilées vis-à-vis de ses alliés, à commencer par les signataires européens du compromis, une quarantaine pétrolière a été imposée à l’Iran, plongeant l’économie du pays dans le marasme. Mais l’administration de Donald Trump n’en bute pas moins sur deux obstacles.

Le premier est celui de la crédibilité, illustré par le scepticisme de pays tels que l’Allemagne face aux preuves avancées par Washington. Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a tenté de le balayer dimanche 16 juin en pointant une forme de lâcheté de la part de pays qui « aimeraient que tout cela disparaisse ». Depuis le fiasco des armes de destruction massive irakiennes dont l’existence avait été avancée pour justifier l’invasion de 2003 mais dont Washington n’a jamais trouvé la trace, les accusations américaines au Proche-Orient sont pourtant sujettes à caution. Le secrétaire d’Etat a d’ailleurs mal défendu sa cause en accusant une nouvelle fois dimanche le régime iranien pour une attaque survenue le 31 mai à Kaboul, en Afghanistan, alors qu’elle a été revendiquée par les talibans.

Le second obstacle, de loin le plus important, renvoie aux ambiguïtés de l’administration de Donald Trump dans le dossier iranien. Officiellement, la stratégie adoptée depuis la sortie de l’accord sur le nucléaire vise par le biais de « pressions maximales » à contraindre Téhéran à revenir à la table des négociations. Washington attend du régime non seulement qu’il se plie à de nouvelles exigences concernant ce programme controversé, mais qu’il renonce également à ses essais balistiques et à son influence régionale.

Le soupçon de la tentation d’un changement de régime

En accusant l’Iran pour les attaques survenues dans le golfe d’Oman, Washington admet que les résultats de cette stratégie sont plus que limités. Le 30 mai, Donald Trump s’était pourtant montré optimiste. « Quand je suis devenu président, l’Iran était une terreur dans le monde entier », avait-il déclaré, avant d’assurer une nouvelle fois que « l’Iran est maintenant dans le chaos ». Le président avait estimé que ce pays jugé aux abois « veut parler ». « S’ils veulent parler, je suis disponible », avait-il ajouté.

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