le chef d’état-major dénonce les « faiseurs d’opinion » adeptes de « vérité simple »

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Un colloque inédit a rendu hommage vendredi aux soldats de l’opération « Turquoise », qui, du 22 juin au 21 août 1994, se sont interposés dans le génocide en cours des Tutsis par le régime hutu qu’avait soutenu longtemps la France.

Par Publié aujourd’hui à 22h54

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Chef de peloton d’infanterie, adjudant-chef, médecin, cameraman et, pour la première fois, le chef d’état-major des armées en activité : des militaires ont raconté publiquement « leur » opération au Rwanda et dit qu’ils en étaient « fiers », vendredi 14 juin aux Invalides. Le ministère avait décidé de commémorer les 25 ans de l’opération « Turquoise » en donnant la parole à ses soldats dans un colloque totalement inédit.

« Turquoise », du 22 juin au 21 août 1994, s’est interposée dans le génocide en cours des Tutsis par le régime hutu, qu’avait longtemps soutenu la France, au pays des mille collines. Les massacres ont fait 800 000 morts. Et la France, engagée avec le mandat de faire cesser les tueries, sous le chapitre 7 de l’ONU autorisant le recours à la force, a été accusée de complicité de génocide. « Je suis fier d’avoir été un soldat de “Turquoise” », a conclu le général François Lecointre, jeune capitaine à l’époque. La ministre Florence Parly, autre première, a ouvert sans le regard de la presse cet « hommage », qui avait commencé par la diffusion d’images des archives militaires, et pleuré.

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Ce sont les génocidaires qui chantent

Quand il est entré au Rwanda le 22 juin 1994 avec son escadron du régiment d’infanterie des chars de marine, le lieutenant Loïc Mizon a été frappé « par l’enthousiasme délirant de la population rwandaise. On nous jetait des fleurs le long des routes. Nous arrivions en libérateurs. Mais très rapidement, un malaise s’installe : les gens qui nous acclament ne sont pas ceux que nous venons aider ». Ce sont les génocidaires qui chantent. Les Français, raconte l’officier devenu colonel, sont venus « pour ceux qui sont cachés dans les marais, dans les forêts, encore vivants ». Lui se souvient lors de ce premier mois « d’un magnifique village, avec une pinède. Il y avait une corde attachée à chaque arbre et sous chaque arbre, un tas de terre, et de chaque tas de terre sortaient des os ». L’opération « Turquoise », pour ces militaires juste sortis des classes, ce fut « des pelotons de vingt garçons, tous seuls, à deux heures de leur capitaine. ll fallait comprendre l’esprit et la lettre des ordres ».

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