Bambous: Yin Siew Soon et sa boutique chinoise d’antan

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La porte de la boutique est cadenassée car Yin Siew Soon travaille seule. Toutefois, les clients peuvent acheter des produits à travers les barreaux ou à travers la fenêtre.

La porte de la boutique est cadenassée car Yin Siew Soon travaille seule. Toutefois, les clients peuvent acheter des produits à travers les barreaux ou à travers la fenêtre.

Yin Siew Soon a passé toute sa vie à travailler dans la boutique de son mari. Aujourd’hui, bien que les boutiques chinoises se fassent plus rares, le Dragon Store, qui a pignon sur rue à Bambous, a son histoire gravée à jamais sur ses murs. Bien que la couleur rouge règne en maître dans la boutique, l’extérieur est jaunâtre.

À l’intérieur, des étagères avec des céréales en sachets, des conserves et quelques gâteaux, le tout bien rangé. La gérante a beaucoup de choses à raconter. C’est en 1973 qu’elle est venue s’installer à Bambous à la suite de son mariage à Yee Kin Soon, le patron de la boutique. Elle n’avait alors que 22 ans. Bien qu’elle ait du mal à se souvenir quand exactement la boutique a été construite, notre interlocutrice sait qu’elle date de plus de 60 ans.

La porte de la boutique est cadenassée car Yin Siew Soon travaille seule. Toutefois, les clients peuvent acheter des produits à travers les barreaux ou à travers la fenêtre.

Yin Siew Soon est désormais seule dans la boutique car la santé de son époux ne lui permet plus de se déplacer. À 67 ans, Yin Siew Soon maintient le cap. «Autrefois, c’était différent. Les boutiques chinoises étaient répandues partout à travers l’île. C’est avec beaucoup de fierté que nous avons tenu cette boutique, mon mari et moi. On avait une clientèle fidèle et amicale. Aujourd’hui, notre clientèle se borne à quelques passants et à des habitants à court de petites denrées qui manquent. C’est toute une histoire qui se trouve ici», confie la sexagénaire en riant.

Travailleurs sucriers

Yin Siew Soon raconte l’une de ces histoires. Celle des travailleurs de la canne à sucre. «En 1973, il y avait beaucoup de mouvements. Il y avait du travail à en revendre dans la boutique. Dès que les travailleurs percevaient leur salaire, ils débarquaient dans la boutique pour faire leurs courses. Au début, c’était tous les 15 jours, ensuite toutes les trois semaines et finalement, à chaque fin de mois. Et c’était mon mari qui allait déposer les produits chez ses clients. Il connaissait les maisons par coeur. On parle là des habitants de Médine et de Flic-en-Flac», raconte-t-elle.

À présent, tout cela c’est de l’histoire ancienne. L’affluence n’est plus la même. Selon Yin Siew Soon, après elle, il n’y aura personne pour s’occuper de la boutique. «Peut-être qu’il y aura une autre personne qui prendra notre relève. Autrement dit, nous devrons à contrecoeur fermer boutique», dit-elle.


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Lexpress

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