Juan Guaido promet l’arrivée de l’aide au Venezuela

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Le président autoproclamé a fixé au 23 février le passage des convois humanitaires, bloqués par le régime.

Par Marie Delcas Publié aujourd’hui à 11h13

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Juan Guaido, le président autoproclamé du Venezuela, et ses partisans, à Caracas, le 12 février.
Juan Guaido, le président autoproclamé du Venezuela, et ses partisans, à Caracas, le 12 février. FEDERICO PARRA / AFP

Derrière lui, un portrait de José Gregorio Hernandez, un médecin du XIXe siècle vénéré au Venezuela. Devant lui, des milliers de manifestants qui veulent obtenir le départ du président Nicolas Maduro. Juan Guaido a été ovationné comme une rockstar, mardi 12 février à Caracas, par la foule bardée de drapeaux aux couleurs du pays. Il a promis que l’aide humanitaire tant attendue arriverait le 23 février, un mois exactement après qu’il a prêté serment comme président par intérim.

L’enthousiasme est toujours au rendez-vous des manifestations de l’opposition. Mais chez certains, le doute affleure. « Le 23 janvier, on avait envie de croire que tout se jouerait en une semaine. Il est clair que la transition va prendre du temps, soupire Julia Rodriguez, une cadre de 48 ans. Si transition il y a… »

« Vive Chavez »

Certes, M. Guaido jouit du soutien des Etats Unis et d’une bonne partie de la communauté internationale, qui l’ont reconnu comme président légitime. Mais à Washington, Paris ou Bogota, les sièges des ambassades et des consulats restent occupés par l’administration bolivarienne. Le dynamisme diplomatique du jeune président par intérim ne peut masquer que ni l’administration ni l’armée ne lui obéissent. M. Guaido incarne encore l’espoir, mais il ne gouverne pas.

Pression internationale ou pas, Nicolas Maduro ne semble pas disposé à monnayer son départ, comme l’espéraient les opposants. Malgré les appels à la désertion et à la désobéissance formulés par l’opposition, et des signes évidents de malaise, l’armée n’a pas bougé. La défection de trois hauts gradés depuis le 23 janvier n’a pas modifié l’équilibre des forces au sein de l’institution. Sur l’estrade, M. Guaido s’est une fois encore adressé aux militaires : « Généraux, colonels, majors, lieutenants, laissez passer l’aide ! Une fois pour toutes, halte à la répression ! »

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Selon M. Guaido, cette « aide humanitaire » promise par les Américains et leurs alliés permettra de sauver la vie de 300 000 personnes. Elle est surtout un défi lancé au pouvoir, qui n’en veut pas. « L’aide humanitaire n’est ni de l’aide ni humanitaire », a résumé, lundi, Diosdado Cabello, le très puissant président de l’Assemblée constituante, depuis l’Etat de Tachira, frontalier de la Colombie. Comme Nicolas Maduro, il se dit convaincu que « l’aide est la première étape d’une intervention militaire ». Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a mis en garde, mardi, les Américians contre tout « recours à la force » au Venezuela.

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