Césarée, ville des Rothschild et pomme de discorde avec Israël

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ISRAEL, Caesarea - A statue and a basin at the national park of Caesarea's Old Harbour on Wednesday, May 29, 2019. The Rothschild Caesarea Foundation was founded in the 1950s by Baron Edmond de Rothschild. Having acquired approximately 30,000 dunams in and around the ancient port city of Caesarea, the Rothschild family transferred this land to the Rothschild Caesarea Foundation and invited the State to partner the family in the legacy of the area. The Caesarea Rothschild Foundation manages the land assets in the vicinity of Caesarea and invests these profits in education and learning development in the country. Currently, the banker Baron Benjamin de Rothschild and his wife Baroness Ariane de Rothschild manage the Rothschild Caesarea Foundation’s work in Israel and the Edmond de Rothschild Foundations' global network of arts, philanthropic, educational and social empowerment programs. (Jonas Opperskalski / laif)

JONAS OPPERSKALSKI / LAIF POUR « LE MONDE »

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La cité antique, prisée des Israéliens les plus fortunés, est détenue par une fondation contrôlée par la famille Rothschild et l’Etat. Les ressources générées par la ville permettent de financer des projets philanthropiques. A un niveau insuffisant, estime le gouvernement.

La baronne Ariane de Rothschild, devant le vieux port de Césarée, le 29 mai.
La baronne Ariane de Rothschild, devant le vieux port de Césarée, le 29 mai. JONAS OPPERSKALSKI / LAIF POUR « LE MONDE »

Mercredi 29 mai. En pleine crise politique, à quelques heures de la dissolution du Parlement et de la tenue de nouvelles élections en Israël, le président Reuven Rivlin rejoint la baronne Ariane de Rothschild à Césarée, cité antique battue par les vagues de la Méditerranée. Cette visite est destinée à célébrer la rénovation de voûtes datant du roi Hérode. Alors que le vent agite doucement les palmiers, sur la grande scène dressée face aux vestiges du vieux port, devant de nombreux invités, M. Rivlin salue le rôle de la famille Rothschild dans la transformation de Césarée au cours des soixante dernières années.

L’histoire contemporaine de la ville se confond en effet avec celle de la branche française de la famille Rothschild. Son statut reste quasi unique, puisque Césarée est une ville privée de 3 000 hectares. Elle n’appartient pas à l’Etat, mais à la Fondation Edmond de Rothschild, établie en Israël. Une singularité indissociable de l’histoire de la création de l’Etat d’Israël, dans laquelle le baron Edmond de Rothschild, banquier parisien, pieux et philanthrope, joua un rôle décisif à partir de la fin du XIXe siècle.

Avant de lancer les festivités, Ariane de Rothschild, accompagnée par Reuven Rivlin, coupe le ruban rouge pour inaugurer les voûtes romaines restaurées. La fête compte toutefois un absent de taille : son époux, le baron Benjamin de Rothschild, seul descendant direct du hanadiv (« le bienfaiteur ») Edmond de Rothschild.

En froid avec Israël, il ne s’y est pas rendu depuis douze ans, car Césarée est devenue une pomme de discorde entre la famille Rothschild et le gouvernement, qui se partagent, au sein de la fondation, la propriété de la cité. « Je pense qu’il a raison, approuve Mme de Rothschild, la présidente du comité exécutif de la banque privée franco-suisse Edmond de Rothschild. Moi, je viens, parce que j’en fais une question de principe. Je ressens peut-être moins la dimension émotionnelle familiale. »

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Ariane de Rothschild (au centre) accueille à Césarée le président d’Israël, Reuven Rivlin (au centre, à droite), pour célébrer la restauration de voûtes romaines datant du roi Hérode, le 29 mai.
Ariane de Rothschild (au centre) accueille à Césarée le président d’Israël, Reuven Rivlin (au centre, à droite), pour célébrer la restauration de voûtes romaines datant du roi Hérode, le 29 mai. JONAS OPPERSKALSKI / LAIF POUR « LE MONDE »

« Activités présionistes en Palestine »

C’est pourtant une histoire fusionnelle qui unit depuis plus d’un siècle les Rothschild et l’Etat d’Israël. Plusieurs villes des environs de Césarée portent le prénom d’un membre de la famille proche (Binyamina, Giv’at Ada, Zikhron Yaakov…), et le boulevard Rothschild, l’artère chic et emblématique de Tel-Aviv, doit son nom au baron Edmond.

Tout commence en 1883, lorsque ce dernier apporte son soutien financier aux communautés juives qui, fuyant des pogroms en Russie et en Roumanie, commencent à s’établir en Palestine. Edmond est le troisième et dernier fils de James de Rothschild, le fondateur de la branche française de la famille. Tandis que ses deux frères gèrent les affaires familiales, lui « s’intéresse essentiellement aux beaux-arts et à la philanthropie », souligne l’historien Henry Laurens dans La Question de Palestine (Fayard, avril 1999).

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