En Espagne, Ciudadanos ouvre la porte à des accords avec l’extrême droite

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Les libéraux multiplient les accords locaux avec Vox et les conservateurs.

Par Publié aujourd’hui à 11h27

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Le chef de file de Ciudadanos, Albert Rivera, le 29 avril, au lendemain des élections générales, à Madrid le 29 avril.
Le chef de file de Ciudadanos, Albert Rivera, le 29 avril, au lendemain des élections générales, à Madrid le 29 avril. Susana Vera / REUTERS

La stratégie du parti libéral Ciudadanos (Cs), pour cacher ses accords, directs ou indirects, avec l’extrême droite, ne trompe plus personne en Espagne. Mardi 11 juin, Juan Trinidad, député madrilène de Cs, a été élu président du Parlement régional de la Communauté de Madrid, par 68 votes pour et 64 contre, grâce aux votes des élus du Parti populaire (PP, droite) et à ceux, indispensables, de Vox.

En échange, l’un des douze députés régionaux de cette formation d’extrême droite a obtenu un siège au bureau du Parlement madrilène, grâce à 21 voix prêtées par un autre parti. Lequel ? Ciudadanos nie tout accord avec l’extrême droite et assure avoir prêté ses voix au PP. Lequel aurait donc fait de même pour Vox… Le résultat, lui, ne fait pas de doute : c’est avec moins de 9 % des voix dans la région que Vox a obtenu ce siège. Un compromis difficile à défendre pour Cs, qui prétendait, jusqu’à présent, vouloir incarner la « régénération » des institutions espagnoles et le « changement », mais permet à l’extrême droite de jouer le rôle de faiseur de roi.

Alors que les socialistes sont arrivés largement en tête des élections régionales du 26 mai, les trois partis de droite ont ainsi matérialisé l’entente qui devrait permettre au PP, grâce à une coalition, de rester au pouvoir dans la région de Madrid, fief conservateur et laboratoire néolibéral qu’il gouverne depuis vingt-quatre ans.

Visé par une enquête

Une telle entente pourrait se répéter dans d’autres régions où les socialistes sont arrivés en tête mais sans majorité, comme celle de Murcie où les « trois droites » ont investi ensemble un président du Parlement régional issu de Cs. En Castille-Leon, où le PP, qui gouverne la région depuis trente-deux ans, est visé par une enquête pour financement illégal présumé, Cs maintient aussi son intention de « privilégier » un accord avec les conservateurs. Tout comme dans plusieurs mairies, à commencer par celle de la capitale, Madrid.

« Ce n’est qu’un bureau du Parlement, en aucun cas un gouvernement », Albert Rivera, président de Ciudadanos

Ciudadanos entend ainsi reproduire l’accord qui, en décembre dernier, lui a permis de former un gouvernement de coalition avec le PP en Andalousie, pour détrôner le Parti socialiste, grâce au soutien de Vox. Cependant, à l’époque, la formation libérale présentait cette décision comme exceptionnelle, visant à mettre fin à quarante-trois ans de gouvernement socialiste dans la région, ses réseaux clientélistes et ses scandales de corruption. Un argument qui ne tient ni à Madrid ni en Castille-Leon.

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