Le parrain de la drogue El Chapo jugé coupable, une victoire pour la justice américaine

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Sa condamnation par un tribunal new-yorkais, mardi, est une première. Il ne connaîtra sa peine que le 25 juin. La sentence maximale, perpétuité sans possibilité de libération, est la plus probable.

Par Arnaud Leparmentier Publié aujourd’hui à 06h35

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Victoire pour le gouvernement américain : il est parvenu à faire condamner, mardi 12 février, le parrain mexicain de la drogue Joaquin Guzman, 61 ans, dit El Chapo, par un tribunal de Brooklyn (New York). Une première, alors que les Etats-Unis n’avaient jamais obtenu l’extradition du patron du cartel de Medellin, le Colombien Pablo Escobar, tué dans une opération de police en 1993.

Les douze jurés – huit femmes, quatre hommes maintenus au secret et dans l’anonymat – l’ont reconnu coupable des dix chefs d’inculpation allant de « blanchiment » à « trafic de cocaïne » en passant par « organisation d’une entreprise criminelle ». Joaquin Guzman – dont l’avocat a annoncé qu’il ferait appel – ne connaîtra sa peine que le 25 juin, mais il est fort probable qu’il reçoive la sentence maximale, perpétuité sans possibilité de libération. « Une sentence sans retour et sans échappatoire », a prédit à la sortie du tribunal le procureur Richard Donoghue.

Le trafiquant de drogue pourrait être transféré dans une prison fédérale ultra-sécurisée du Colorado. Lorsque le verdict a été lu, après six jours de délibérations du jury, son épouse, qui était dans la salle, Emma Coronel, lui a fait discrètement un pouce de la victoire.

Le procès a permis de décrire les méthodes des trafiquants de drogue, qui inondent le marché américain de stupéfiants et conduisent à une guerre des gangs destructrice au Mexique.

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Evasions spectaculaires

Joaquin Guzman n’a pas témoigné à son procès ; sa défense a été volontairement bâclée en une demi-heure ; il a dénoncé des officiels mexicains corrompus et il s’est fait passer pour un sous-fifre, le « vrai » parrain du cartel de Sinaloa, sa région natale au nord-ouest du Mexique, étant selon lui Ismael Zambada, dit El Mayo, toujours en fuite.

Son arrestation, il est vrai, n’a pas empêché la production mexicaine de cocaïne d’augmenter de 37 % et les saisies de fentanyl – un opioïde – à la frontière américano-mexicaine de doubler en 2016 et 2017, écrit le New York Times.

Il n’empêche, le procès fut édifiant, la réalité dépassant la fiction et les séries télévisées les plus cruelles. El Chapo s’était en effet créé une légende avec ses évasions spectaculaires. En 2001, il s’était fait la belle en se dissimulant dans le bac à linge sale d’une prison ; en 2014, il s’était échappé en moto puis en avion après avoir emprunté un souterrain de 1,6 kilomètre de long creusé jusqu’à sa cellule par des complices.

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