Les Emirats, nouvelle puissance spatiale arabe

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La fédération de sept cités-Etats nourrit de très grandes ambitions dans ce secteur, prolongement logique de ses immenses ressources financières, de son rôle grandissant sur la scène internationale et de sa quête perpétuelle de prestige.

Par Publié aujourd’hui à 03h25

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Dans un centre commercial à Dubaï, aux Emirats arabes unis, en décembre 2017.
Dans un centre commercial à Dubaï, aux Emirats arabes unis, en décembre 2017. JON GAMBRELL / AP

LETTRE DE BEYROUTH

Le troisième astronaute de l’histoire du monde arabe sera Emirati. Le pilote de chasse Hazza Al-Mansouri, ressortissant des Emirats arabes unis (EAU), richissime pétromonarchie du golfe Arabo-Persique, séjournera en septembre dans la Station spatiale internationale (ISS). Le trentenaire, sélectionné il y a quelques semaines, s’élancera vers les étoiles depuis le cosmodrome russe de Baïkonour et restera huit jours dans la station orbitale, période pendant laquelle il réalisera une série d’expériences scientifiques.

Dans le club très restreint des Arabes s’étant arrachés à la gravité terrestre, Al-Mansouri rejoindra le prince saoudien Sultan Ben Salman Ben Abdelaziz, passager de la navette américaine Discovery en 1985, et le Syrien Mohamed Farès, locataire de la station soviétique Mir en 1987. Mais, alors qu’après ce coup d’éclat initial, l’Arabie saoudite et la Syrie n’ont guère fait parler d’elles en matière de conquête spatiale, les Emirats arabes unis, eux, n’entendent pas s’arrêter là.

La fédération de sept cités-Etats, dirigée depuis Abou Dhabi, nourrit de très grandes ambitions dans ce domaine, prolongement logique de ses immenses ressources financières, de son rôle grandissant sur la scène internationale et de sa quête perpétuelle de prestige.

Le pays, qui a lancé son premier satellite « fait maison » en 2018, depuis le Japon, prévoit de devenir le premier pays arabe à envoyer une sonde en orbite autour de Mars. L’engin, destiné à étudier l’atmosphère et le climat de la Planète rouge, devrait s’envoler l’année prochaine, pour arriver en vue de son objet d’étude en 2021, date du cinquantième anniversaire de la création des EAU.

« Un brevet de modernité »

Cette mission exploratoire se veut le premier pas d’un autre projet émirati, d’une toute autre dimension, qu’on dirait sorti d’un scénario de science-fiction : la création d’ici à un siècle d’une colonie humaine sur Mars. Une vieille utopie, remise au goût du jour par les angoisses écologiques contemporaines, et à laquelle réfléchissent d’autres Etats, comme la Chine, la Russie et les Etats-Unis, sans oublier Elon Musk, le magnat de l’exploration spatiale.

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« Notre région est une région de civilisation et notre destinée, une fois encore, est d’explorer, de créer, de construire et de civiliser », a déclaré à ce propos le cheikh Mohamed Ben Rachid Al-Maktoum, l’émir de Dubaï, l’un des composants des EAU. Une allusion à l’âge d’or de l’islam, entre le VIIIe et le XIIe siècle ap. J.-C., époque où les savants arabes, pionniers de l’astronomie, calculaient le diamètre de la terre et étudiaient le mouvement de la Lune.

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