Hongkong défie la mainmise chinoise en manifestant pour ses libertés

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Le gouvernement pro-Pékin maintient le projet d’extraditions vers la Chine, dénoncé par une large opposition.

Par Publié aujourd’hui à 11h19

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Un manifestant brandit une affiche dénonçant  la chef de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam,  le 9 juin.
Un manifestant brandit une affiche dénonçant  la chef de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam,  le 9 juin. DALE DE LA REY / AFP

Malgré l’immense manifestation dans les rues de Hongkong du dimanche 9 juin, le gouvernement présentera comme prévu son projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine, mercredi 12 juin, en session plénière du Legco, le Parlement local. Un million de personnes auraient défilé selon les organisateurs, appelant à la démission de la chef de l’exécutif, Carrie Lam, et arborant des pancartes « Non à l’extradition ».

Le texte au cœur de la polémique a vocation à faciliter la demande d’extradition de personnes se trouvant sur le sol hongkongais vers des juridictions avec lesquelles Hongkong n’a pour le moment pas d’accord, dont la Chine, à laquelle il appartient en tant que région administrative spéciale, mais aussi Taïwan et Macao, dans le but de compléter des textes incomplets.

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Cependant, les opposants à ces changements affirment au contraire que la loi à ce jour en vigueur permet en réalité de sauvegarder la sacro-sainte autonomie juridique entre la région administrative spéciale de Hongkong vis-à-vis de la Chine continentale. L’adoption de ce texte ouvrirait une boîte de Pandore qui permettrait à Pékin de concocter des dossiers d’accusation se fondant sur ses propres lois et ainsi de mettre en péril la protection de l’Etat de droit dont jouissent pour le moment les citoyens et les résidents de la région administrative spéciale, au même titre que tous les touristes ou voyageurs qui y sont de passage.

Répondant à ceux qui l’accusent de « ne pas écouter », la chef de l’exécutif, Carrie Lam, a rappelé avoir procédé à plusieurs aménagements, à la suite de remarques formulées par les uns et les autres. Paradoxalement, les premières critiques de ce texte furent formulées par le camp habituellement pro-Pékin, qui défend les intérêts de l’establishment : les milieux d’affaires sont en réalité les plus nerveux face à une loi qui les rend vulnérables en cas de poursuites en Chine, en particulier pour corruption.

Respect des droits élémentaires

Les deux plus grandes chambres de commerce de la ville, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, et la représentation de l’Union européenne à Hongkong ont également exprimé inquiétudes ou réserves. Des centaines de pétitions ont vu le jour en ligne et des manifestations de solidarité ont également eu lieu dans une trentaine de villes à travers la planète.

Carrie Lam a toutefois accordé une nouvelle concession lundi : en cas d’extradition, la juridiction qui réclame un suspect s’engagera à respecter ses droits élémentaires, selon une clause de « garantie du respect des droits humains » désormais formulée de manière contraignante. Une vaine illusion dans le cas de la Chine, arguent les opposants. « Et que va-t-il se passer dans le cas où un pays, prenons la Chine, refuse de respecter cette obligation ? Que peut faire le gouvernement de Hongkong ? Rien ! », réagit le jeune député et avocat Alvin Yeung, chef de file du Civic Party, parti prodémocratie.

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