La revue « Espaces Temps » observe le bronzage en Chine

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Le magazine en ligne s’intéresse à cette tendance relativement nouvelle, et longtemps perçue comme occidentale.

Par Publié aujourd’hui à 11h42

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Sur la plage de Sanya, sur l’île de Hainan, au sud de la Chine continentale.
Sur la plage de Sanya, sur l’île de Hainan, au sud de la Chine continentale. GREG BAKER / AFP

La revue des revues. En Chine, traditionnellement, le hâle, c’est mal. Pour les jeunes filles, le canon de la beauté est une peau au teint de porcelaine. Sous les empereurs, depuis les Tang, au VIIe siècle, jusqu’à la dernière dynastie, celle des Qing, au XXsiècle, épouses et concubines restaient étudier à la maison et à l’abri du soleil. Mais, depuis 1999 et la généralisation des congés avec l’adoption des deux « semaines d’or », le regard sur le bronzage – pratique perçue comme occidentale – a changé. C’est ce qui ressort de l’article publié par la revue en ligne Espaces Temps, qui, depuis sa création en 2002, souhaite aller au-delà des sciences sociales en les confrontant à d’autres disciplines, que ce soit les sciences expérimentales, l’ingénierie, l’architecture, la philosophie ou les arts.

Ce sont avant tout les hommes qui exposent volontairement leur peau en s’allongeant à même le sable

Les trois auteurs – deux géographes, Vincent Coëffé et Benjamin Taunay, et un sociologue, Christophe Guibert – ont mené entre 2014 et 2016 une recherche sur trois plages de la République populaire de Chine, dans l’île méridionale de Hainan, surnommée la « Hawaï chinoise », et dans deux provinces côtières de l’est du pays, à Zhujiajian, dans la province du Zhejiang, et à Qingdao, au Shandong, une ville édifiée par les Allemands entre 1896 et 1917 à côté d’un village de pêcheurs.

Transgression d’une esthétique

L’objectif de cette enquête, « Bronzer en Chine : une norme corporelle émergente ? », était de comprendre « pourquoi certains individus transgressent une esthétique érigée en canon de beauté ». De leurs visites sur les plages, les chercheurs ont pu constater que si la pratique du bronzage – terme qui peut être rendu en langue chinoise par « shai » (être exposé au soleil) ou « riguang yu » (bain de soleil) – se diffuse, ce sont avant tout les hommes qui exposent volontairement leur peau en s’allongeant à même le sable.

La partie la plus intéressante de l’article concerne l’usage du « face-kini », ce masque qui recouvre le visage mais peut aussi avoir un prolongement pour voiler une grande partie du corps. Les médias occidentaux sont fascinés par les photos de ces femmes qui se protègent ainsi du soleil, ressemblant aux super-héros des comics américains. Les auteurs relèvent qu’elles sont « très majoritairement âgées de 50 à 70 ans, et appartiennent à des catégories sociales populaires ».

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