L’Indonésie rêve d’une nouvelle capitale dans la jungle de Bornéo

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Envisagé depuis des années, le transfert des activités administratives de Djarkarta dans une autre ville semble désormais s’imposer alors que la capitale devient invivable.

Par Publié aujourd’hui à 02h07

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Les rues embouteillées de Djakarta, capitale de l’Indonésie, le 10 mai.
Les rues embouteillées de Djakarta, capitale de l’Indonésie, le 10 mai. BAY ISMOYO / AFP

LETTRE DE BANGKOK

Le projet n’est pas nouveau mais pourrait bien cette fois être lancé pour de bon : après avoir été reconduit dans ses fonctions à l’issue de l’élection présidentielle du 17 avril, le président indonésien Joko Widodo a annoncé qu’il entendait déplacer la capitale de son pays. Raison invoquée : désengorger l’actuelle capitale Djakarta, mégapole surpeuplée, embouteillée, régulièrement inondée et de plus en plus invivable. L’objectif serait de construire une nouvelle capitale administrative soit dans les jungles de Bornéo, soit dans une province côtière de l’île de Sulawesi (ex Célèbes).

La situation de l’ancienne Batavia des Hollandais s’est en effet détériorée dans des proportions alarmantes, ne serait-ce que pour des raisons démographiques : la grande cité abrite 10 millions d’habitants et le chiffre pour la population du « grand Djakarta » pourrait enfler jusqu’à 35 millions en 2030. Si cette prévision se révélait exacte, la ville ravirait alors à Tokyo son titre de plus grande « megacity » de la planète.

Echec urbain

Les difficultés croissantes de Djakarta sont peut-être d’ordre existentiel : elle s’enfonce chaque année de plus en plus. La partie nord de la ville, située sur la côte nord de Java, a plongé de deux mètres trente durant les dix dernières années. Les treize rivières qui irriguent la mégapole, où des zones entières sont encore couvertes de bidonvilles, provoquent de fréquentes inondations. Cela en dépit des travaux d’endiguement de certaines rivières effectuées récemment par la municipalité.

« Le président Jokowi [surnom du chef de l’Etat] nous a surpris », a réagi le mois dernier dans un éditorial le Jakarta Post, grand quotidien anglophone de la capitale ; « ce projet est un vieux projet et n’avait jamais été vraiment abandonné mais remonte à la surface à un moment où Djakarta donne les signes d’échec urbain. Les plans [de transfert de la capitale] auront cependant du mal à convaincre le public que [cette opération] puisse être effectuée dans les dix ans. »

Le président a même évoqué une fourchette de réalisation allant de cinq à dix ans. Une perspective qui paraît un peu optimiste : pour que ce projet soit mené à bien, il faut faire déménager des centaines de milliers de fonctionnaires, se lancer dans la construction de nombreux gratte-ciel, même si la capitale est transplantée dans un endroit déjà en partie urbanisé. Le coût du transfert est évalué à 450 000 milliards de roupies indonésiennes, soit 28 milliards d’euros.

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