Javed Meetoo: «En tant que religieux, je ne me vois pas semer du désordre”

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Javed Meetoo est reconduit en cellule policière après que sa motion de remise en liberté a été refusée.

Javed Meetoo est reconduit en cellule policière après que sa motion de remise en liberté a été refusée.

«Ma présence est requise. Je suis imam et on a besoin de moi. De plus, ma femme qui va accoucher dans quelques jours passe par un moment stressant à travers les actions de la police contre moi.» Propos de Javed Meetoo, arrêté sous deux charges de «taking part in illegal gathering» et «damaging property by band», en cour hier. Il a tenu à préciser qu’il n’est pas une menace pour la société. Il a pris un engagement solennel de respecter les conditions de sa remise en liberté. Mais la police y a objecté lors des débats.

Me Michel Ah-Sen, assisté de Me Abdool Rahim Tajoodeen, du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP), a appelé à la barre un témoin de la police, qui a dressé une chronologie des événements menant à l’arrestation du religieux musulman. Il est revenu sur la nuit du 4 juin où Javed Meetoo a participé à une procession. «Il était 22h20 et il y avait des véhicules dont la plaque d’immatriculation était cachée. Des personnes portant des banderoles noire et vert foncé transportaient des sabres et ont endommagé la propriété d’habitants de Chitrakoot, Vallée-des-Prêtres. Une personne a porté plainte et on a procédé à l’arrestation de Javed Meetoo.»

Par ailleurs, dit-il, aucune fouille n’a été effectuée chez l’imam de Vallée-Pitot, ni dans sa mosquée, pour vérifier si ce dernier est bel et bien en possession d’armes à feu et des sabres. «La police n’a ni saisi les drapeaux ni procédé à un exercice de traduction des inscriptions en langue arabe sur ces drapeaux», a-t-il poursuivi. Pour l’enquêteur, le suspect ne peut être relâché en vue de préserver l’ordre public et explique qu’il pourrait interférer avec des témoins, manipuler les preuves en se débarrassant des armes et qu’il pourrait récidiver.

À une question de l’avocat de la défense, Me Raouf Gulbul, le policier précise que son objection à la requête de remise en liberté est motivée par le fait que le suspect a plusieurs «followers» et qu’il est une personnalité très connue. Il ajoute que Javed Meetoo a déjà reçu un avertissement du DPP, après avoir manifesté contre la marche du collectif LGBT.

Javed Meetoo, qui détient un doctorat en théorie islamique, a lui déclaré qu’il n’a rien à se reprocher. «D’ailleurs, je me suis volontairement rendu à la Criminal Investigation Division lorsqu’on m’a appelé pour fournir des explications à 6h30 du matin.» Il a tenu à expliquer la signification des écritures sur les drapeaux et maintient n’avoir jamais endommagé de propriétés. «J’ai participé à un défilé certes mais c’était en toute ferveur et cela n’a pas débuté à partir de 22 heures. À aucun moment, je n’ai tiré un coup de feu. Osi danzéré ki lapolis pe rod fer kwrar é pe inventé, nanpes ki mo ti à zot disposision. En ma capacité de religieux, je ne me trouve pas en train de semer du désordre.»

Pour Me Gulbul, il n’y a aucune preuve pour retenir son client en cellule. «The fact that gunshot was heard and if there were such ground of danger, they should have secured ammunitions. This is the very first time bail is being refused on charge of taking part in unlawful assembly», a-t-il plaidé. Me Ah-Sen soutient, pour sa part, que des preuves ont bien été apportées. Une décision est attendue le mardi 11 juin.


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Lexpress

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