En Côte d’Ivoire, les nouvelles cartes d’identité biométriques font déjà débat

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Obligatoires pour s’inscrire sur les listes électorales en vue du scrutin présidentiel de 2020, ces documents suscitent des inquiétudes au sujet de leur coût.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 11h03

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Le ministre ivoirien de l’intérieur, Sidiki Diakité, lors de la présentation à l’Assemblée nationale du projet de loi pour la nouvelle carte biométrique, à Abidjan, le 6 juin 2019.
Le ministre ivoirien de l’intérieur, Sidiki Diakité, lors de la présentation à l’Assemblée nationale du projet de loi pour la nouvelle carte biométrique, à Abidjan, le 6 juin 2019. ISSOUF SANOGO / AFP

A moins d’un an et demi de la prochaine élection présidentielle, le gouvernement de Côte d’Ivoire a annoncé jeudi 6 juin le lancement de nouvelles cartes d’identité biométriques en octobre, un sujet toujours sensible dans ce pays et qui suscite des inquiétudes au sujet de leur coût pour les citoyens. Le ministre ivoirien de l’intérieur, Sidiki Diakité, a présenté à l’Assemblée nationale un projet de loi pour cette nouvelle carte biométrique, les précédentes cartes biométriques établies en 2009 – avant la présidentielle de 2010 qui avait conduit à une grave crise – arrivant à expiration cette année.

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Certains observateurs estiment que le gouvernement a tardé à lancer les nouvelles cartes, obligatoires pour s’inscrire sur les listes électorales, ce qui pourrait perturber les opérations de vote de 2020, pour un scrutin présidentiel qui s’annonce tendu.

En Côte d’Ivoire, pays dont une partie importante des 25 millions d’habitants est issue de l’immigration, la question de la nationalité est extrêmement sensible depuis une vingtaine d’années, lorsque était apparu le concept d’« ivoirité », et que la nationalité ivoirienne de l’actuel président Alassane Ouattara avait été contestée, l’empêchant de se présenter à la présidentielle de 2000.

Un usage « multifonctions »

Selon le ministre de l’intérieur, les nouvelles cartes doivent répondre aux spécificités décidées en 2014 par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour ses quinze Etats membres, afin de faciliter la libre circulation des personnes et améliorer la sécurité dans cette zone en proie à de croissantes attaques djihadistes. Les données inscrites dans la puce électronique devraient permettre un usage « multifonctions », par exemple comme carte de santé ou permis de conduire, a également indiqué M. Diakité.

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Des députés se sont inquiétés du coût pour les Ivoiriens de cette nouvelle carte, annoncé par le ministre à 5 000 francs CFA (7,50 euros), à quoi s’ajoute le coût pour établir les documents nécessaires à son établissement (acte de naissance, etc.) et les frais de transport. Entre 40 et 45 % de la population ivoirienne vit sous le seuil de pauvreté, et le salaire minimum, pas toujours respecté, est de 60 000 francs CFA (environ 90 euros). Des députés se sont aussi inquiétés du choix de la société belge Semlex pour fabriquer les nouvelles cartes, soupçonnée selon eux de corruption dans d’autres marchés similaires en Afrique.

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