Eid: ferveur, briyani, vermicelles, mehendi, joie et partage au rendez-vous

Nouvelle lune, nouveau départ. L’Eid-Ul-Fitr, célébrée aujourd’hui, mercredi 5 juin, marque la fin du mois du Ramadan, durant lequel le «roza», ou jeûne, a été observé pendant 29 jours, entre le lever et le coucher du soleil.

«Le jeûne, c’est un temps de sacrifice, mais il ne s’agit pas uniquement de ne pas manger et de ne pas boire», explique l’imam Arshad Joomun. «C’est tout le corps qui participe au sacrifice. La bouche ne prononcera pas de paroles médisantes, les yeux ne regarderont pas des choses indécentes, les oreilles n’écouteront pas des paroles mensongères.»

Après tous ces efforts, l’Eid-Ul-Fitr symbolise avant tout un temps de partage. Mais c’est aussi l’occasion de prendre un nouveau départ. «Le saint prophète recommande uniquement deux fêtes : l’Eid-ul-Fitr et l’Eid-ul-adha», précise l’imam Arshad Joomun. Aujourd’hui, la journée commence avec la première prière au lever du soleil. Elle sera suivie de la distribution de «fitra», une «obligation pour tous ceux qui ont observé le jeûne»

Le «fitra» est une somme d’argent qui est remise à des personnes qui sont dans le besoin. Ce don a pour but de leur permettre de célébrer elles aussi l’Eid-ul-Fitr dignement. Elles recevront notamment des denrées comme du riz, de la farine, des épices, du sirop pour se désaltérer, etc.

Suivront ensuite les prières d’usage, le «takbeer». Les fidèles se rendent dans les mosquées pour écouter le sermon, qui met «l’accent sur l’unité, le bien-être, la santé pour tous». Il est alors temps de se souhaiter Eid mubarak. «On se donne l’accolade. C’est une façon de resserrer les liens, d’oublier les rancunes passées. Pa kapav donn lakolad ipokrit», souligne l’imam Arshad Joomun.

Après les prières, retour à la maison, où l’on partage des sucreries, dont des vermicelles. Beaucoup de fidèles iront aussi se recueillir sur les tombes de leurs chers disparus. Place ensuite à l’échange de cadeaux.

L’Eid est également l’occasion d’étrenner des vêtements neufs. L’iman Arshad Joomun souligne que le «saint prophète recommande le partage surtout avec les voisins. Il dit que le voisin a son ‘haqq’ le droit d’avoir une part dans les festivités. L’Eid-ul-fitr est un moment de fraternité où l’on vit l’interculturel au quotidien».