En Iran, des commémorations dans l’amertume

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Lors des célébrations de la révolution de 1979, l’Etat a souhaité poursuivre son programme balistique.

Par Ghazal Golshiri Publié aujourd’hui à 11h25, mis à jour à 11h40

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Des portraits des ayatollahs Khomeini et Khamenei, lors du quarantenaire de la révolution, à Téhéran, le 11 février.
Des portraits des ayatollahs Khomeini et Khamenei, lors du quarantenaire de la révolution, à Téhéran, le 11 février. Ebrahim Noroozi / AP

Ce lundi 11 février, le métro de Téhéran est gratuit pour ceux qui veulent se rendre dans le centre de la capitale iranienne, à la manifestation marquant le quarantième anniversaire de la révolution de 1979. « Une gifle aux Etats-Unis et aux ennemis de la révolution ! Parce que cela fait quarante ans que nous tenons ! », s’exclame un orateur, juché sur l’un des stands attribués à des dizaines d’organisations gouvernementales et d’instituts religieux, en marge de la manifestation et le long de l’avenue Azadi.

Sous une pluie battante, dès 8 heures, depuis la place Enghelab jusqu’à la place Azadi, l’atmosphère est à la célébration. Des enfants tiennent des ballons colorés ; de temps en temps, des bulles de savon flottent dans l’air, soufflées par des vendeurs ambulants de jouets pour enfants ; des gâteaux et du thé sont offerts aux manifestants et des airs révolutionnaires retentissent, diffusés par des enceintes. De stand en stand, les sons saturent et se brouillent.

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Sur cette même artère sont exposées des répliques de missiles balistiques iraniens, ainsi que des maquettes de missiles de croisière, grandeur nature. En cohérence avec ces installations, le président Hassan Rohani a affiché sa volonté de poursuivre le programme balistique du pays lors de son discours à la fin de la manifestation, place Azadi. « Pour construire les missiles (…), nous ne demanderons de permission à personne, et nous poursuivrons notre chemin avec puissance », a-t-il martelé devant des dizaines de milliers d’Iraniens.

Le message est clair : le pays ne renoncera guère à ses missiles. Selon un nouveau sondage effectué depuis les Etats-Unis par téléphone par le cabinet d’études IranPoll, affilié à l’Université du Maryland, 95,8 % des Iraniens tiennent à ce que leur pays poursuive son programme balistique. Or ces armes sont dénoncées, ces jours-ci, aussi bien par Washington que par l’Europe.

« Il ne fallait pas signer »

C’est l’un des seuls points de concordance entre les deux côtés de l’Atlantique, depuis que Donald Trump a retiré unilatéralement les Etats-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, en mai 2018. Les signataires européens du compromis – Royaume-Uni, Allemagne et France – essaient de persuader l’Iran de continuer de respecter l’accord, arguant que le pays servirait ainsi ses intérêts économiques. En janvier, ces trois pays ont annoncé la mise en place d’un modeste mécanisme (baptisé « Instex ») devant permettre à certaines entreprises européennes de commercer avec l’Iran en dépit des sanctions américaines qui paralysent les réseaux bancaires.

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