Narendra Modi entend restaurer l’influence de l’Inde en Asie

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Le premier ministre indien a invité les chefs d’Etat voisins à assister à son investiture, jeudi, afin de relancer sa politique régionale et contrer l’influence chinoise.

Par Publié aujourd’hui à 10h47, mis à jour à 18h49

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Le président indien, Ram Nath Kovind, lors de la cérémonie d’investiture du premier ministre à New Delhi, le 30 mai. ADNAN ABIDI/REUTERS
Le président indien, Ram Nath Kovind, lors de la cérémonie d’investiture du premier ministre à New Delhi, le 30 mai. ADNAN ABIDI/REUTERS ADNAN ABIDI / REUTERS

Une cérémonie d’investiture aux allures de couronnement. Narendra Modi a été intronisé premier ministre indien, jeudi 30 mai, pour un second mandat, devant un parterre de 8 000 invités dont des stars de cinéma, des responsables religieux, des capitaines d’industrie et des diplomates, au cours de la plus grande cérémonie jamais organisée au palais présidentiel, Rashtrapati Bhavan.

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Pour sa seconde investiture, M. Modi avait également invité les représentants et chefs d’Etat des pays membres du groupe Bimstec (Bay of Bengal Initiative for MultiSectoral Technical and Economic Cooperation) qui comprend le Sri Lanka, l’Inde, le Bangladesh et la Birmanie, des pays riverains du golfe du Bengale auxquels se sont greffés le Népal et le Bhoutan.

Une des régions les moins intégrées au monde

Par cette invitation, M. Modi entend donner un nouveau souffle à cette organisation régionale, née en 1997, et renforcer la diplomatie de proximité dans le sous-continent. La doctrine du « voisinage d’abord », théorisée par l’ancien premier ministre et ministre des affaires étrangères Inder Kumal Gujral, dans les années 1990, suggère que l’Inde ne peut émerger que dans une Asie du Sud pacifique et prospère.

Or, la région est aujourd’hui l’une des moins intégrées au monde. Le chef du gouvernement indien a également prévu d’effectuer son premier déplacement à l’étranger aux Maldives, à quelques encablures des côtes indiennes, les 7 et 8 juin, où il doit s’exprimer devant le Parlement du petit archipel qui se situe sur une des « nouvelles routes de la soie » chinoises.

M. Modi n’a pas invité à sa cérémonie d’intronisation son homologue pakistanais, prenant acte de l’échec de sa politique vers Islamabad.

Les voisins d’abord, mais pas n’importe lesquels. M. Modi n’a pas invité à sa cérémonie d’intronisation son homologue pakistanais, Imran Khan, alors qu’il avait invité son prédécesseur en 2014, prenant acte de l’échec de sa politique de main tendue vers Islamabad. Après une visite surprise de M. Modi à Lahore, au Pakistan, en décembre 2015, les relations entre les deux pays se sont dégradées au point de dégénérer en un conflit aérien au-dessus du Cachemire, en février 2019.

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Expansion chinoise dans la baie du Bengale

En misant sur le Bimstec, la diplomatie indienne de voisinage se déporte légèrement vers l’Asie du Sud-Est pour répondre à un autre défi : celui de l’expansion chinoise dans la baie du Bengale. Ces dernières années, Pékin a multiplié les prêts pour la construction d’infrastructures au Sri Lanka, au Bangladesh et en Birmanie.

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