Après les attentats, le Sri Lanka face à l’effondrement du tourisme

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Les sites auparavant les plus visités se sont vidés, menaçant une économie qui se redressait depuis la fin de la guerre civile, il y a dix ans.

Par Publié aujourd’hui à 11h24

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A Colombo, le 1er mai 2019, des soldats sri-lankais dans le hall du Cinnamon Grand Hotel, l’un des trois à avoir été touchés par les attentats du 21 avril ayant fait 257 morts dans le pays.
A Colombo, le 1er mai 2019, des soldats sri-lankais dans le hall du Cinnamon Grand Hotel, l’un des trois à avoir été touchés par les attentats du 21 avril ayant fait 257 morts dans le pays. ISHARA S. KODIKARA / AFP

C’est une économie entière qui s’est écroulée en quelques heures : au lendemain du funeste dimanche de Pâques du 21 avril, après la série d’attentats-suicides qui a fait plus de 250 morts, touristes et agences de voyages ont annulé en rafale leurs réservations au Sri Lanka.

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A parcourir le pays aujourd’hui, un mois après les explosions qui ont visé églises et hôtels de luxe dans la capitale Colombo et les villes de Negombo et Batticaloa, on est saisi par une impression sidérante d’effondrement généralisé : une ambiance de « jour d’après » règne dans les principaux sites et villes touristiques, restés quasiment désertés par les étrangers.

« Nous n’avons plus un seul client, tout le monde a annulé.  »

« Nous n’avons plus un seul client, tout le monde a annulé. Nous avons deux réservations le mois prochain, c’est tout », déplore Rukman, manageur d’un hôtel chic de Galle, une grande ville du sud du pays située tout près des plages qui ont valu au Sri Lanka sa réputation de paradis tropical.

« C’est foutu pour le reste de l’année », prévoit le directeur d’un autre hôtel, qui préfère ne pas voir son établissement être identifié : « Vous imaginez des gens réserver maintenant des chambres, comme c’est souvent le cas au printemps, pour passer Noël ici ? »

A l’Amangalla, grande demeure coloniale anglaise rénovée devenu l’hôtel le plus luxueux et le plus cher de la ville, la manageuse britannique se refuse au moindre commentaire. Se contentant d’indiquer : « Nous n’avons aucuns clients ! » Impossible d’aller prendre l’apéritif sur la très belle véranda donnant sur d’immenses arbres penchés sur la muraille du fort. « C’est interdit pour des raisons de sécurité », prévient un serveur. Devant le porche d’entrée veillent deux soldats de la marine, doigt sur la gâchette de leur kalachnikov.

Galle et son fort néerlandais, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, étaient devenus ces dernières années une destination particulièrement convoitée. Cafés « tendance », bars, restaurants « gastro » et boutiques de souvenirs avaient proliféré dans la vieille ville qui exsude le charme désuet des cités fortifiées. Aujourd’hui, à l’exception de rares touristes rencontrés au détour d’une ruelle, Galle ne semble pas près de se remettre d’un cataclysme qui l’a pourtant physiquement épargnée. « Vous êtes mon premier client depuis une semaine », gémit un conducteur de « tuk-tuk », tricycle à moteur qui est le mode de transport favori des touristes.

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